Débat de la primaire de la droite, notre replay : résumé et sondages après le 3e round

Débat de la primaire de la droite, notre replay : résumé et sondages après le 3e round Le troisième et dernier débat de la primaire de la droite, sur France 2 et Europe 1, a été marqué par plusieurs séquences de confusion et par la mauvaise humeur des candidats. De quoi rendre encore un peu plus flous les pronostics pour dimanche.

[Mis à jour le 19 novembre 2016 à 9h47] A trois jours du premier tour, le dernier débat, organisé jeudi soir sur France 2 et Europe 1 revêtait un enjeu crucial, notamment pour le trio de tête. Il se promettait de déterminer le résultat de la primaire de la droite, dont le premier tour a lieu ce dimanche. Alain Juppé, qui a vu son avance se tasser dans les sondages de ces derniers jours, devait conserver sa position de leader. Pour Nicolas Sarkozy, pris en tenailles entre ses deux concurrents, l'objectif était de gagner des voix pour rattraper le maire de Bordeaux. Quant à François Fillon, le résultat visé par sa prestation était sans aucun doute de se qualifier pour le second tour.

SONDAGES - Alors qui a été le plus convaincant lors de ce troisième débat ? Selon un sondage Elabe effectué pour BFMTV, c'est François Fillon. Cette enquête menée à l'issue de l'exercice télévisuel place le Premier ministre en première position devant Alain Juppé (avec respectivement 33 % des téléspectateurs et 39 % des sympathisants de droite contre 32 % et 25 %). Seuls 18 % des sondés ayant regardé France 2 répondent Nicolas Sarkozy, 6 % Nathalie Kosciusko-Morizet et 4 % seulement Bruno Le Maire.

Cependant, selon un autre sondage, réalisé par Opinionway pour Le Point, c'est Alain Juppé qui a été jugé le plus convaincant par les téléspectateurs (30 %), devant François Fillon (25 %). Les deux hommes se distinguent nettement de leurs concurrents : seulement 13 % des sondés ont considéré que le plus convaincant était Nicolas Sarozy, 6 % Nathalie Kosciusko-Morizet, 4 % Jean-Frédéric Poisson. Les grands perdants sont Bruno Le Maire et Jean-François Copé (2 % de convaincus).

Ce qu'il faut retenir du débat de la primaire de la droite

"3e débat de la primaire de la droite et du centre : moqueries, tacles... ce qu'il ne fallait..."

RESUME - Un débat brouillon, reflétant la tension qui règne dans la dernière ligne droite. Au-delà du fond, c'est peut être ce qu'on retiendra de ce troisième débat de la primaire de la droite. Les candidats se sont tous montrés agacés par l'organisation même de l'exercice, qui ne permettait pas à chacun de s'exprimer sur chaque sujet.

Tous ou presque ont interrompu le fil de l'émission pour pouvoir, à un moment, aborder les questions qu'ils souhaitaient, le tout dans un débat où la parole était régulièrement coupée et où il était difficile de rester concentré sur les sujets abordés. Ainsi, après l'énorme clash entre Nicolas Sarkozy et David Pujadas au sujet de Ziad Takieddine en début d'émission - "vous n'avez pas honte ?", a demandé l'ancien président-, c'est peut être le coup de gueule de François Fillon, à la fin, qu'il faudra retenir. L'ancien Premier ministre s'est indigné du comportement des journalistes et du défilement infernal des thèmes. Ce jeudi soir, on aura aussi vu un Alain Juppé agacé plusieurs fois lui aussi de ne pouvoir développer sa pensée.

La question sur Ziad Takieddine a continué à diviser les candidats ce vendredi matin. Invité de FranceInfo, Alain Juppé a estimé qu'elle n'avait pas lieu d'être. "Il est un peu scandaleux de voir resurgir régulièrement ces accusations", a-t-il affirmé. "Et à chaque fois que je lis un article sur le sujet, quelle est la conclusion ? 'Pas de preuve'. Voilà. Donc je pense qu'en permanence agiter ceci sans preuve est assez contestable". Autre son de cloche du côté de François Fillon pour qui la question "est légitime dans la mesure où c'est l'actualité". "La manière dont ça a été fait, le moment où cette question a été posée, étaient inappropriés", a-t-il toutefois ajouté sur BFMTV.

Revivez les temps forts du débat

23:33 : FIN DU DIRECT - Un lecteur s'exprimant dans le live du Monde a repéré un détail dans l'altercation entre Nicolas Sarkozy et David Pujadas sur Ziad Takieddine (voir la vidéo plus bas). Lorsque Pujadas se lance et aborde les "valises de billets", on entend clairement un participant lâcher "c'est pas vrai", comme s'il désapprouvait la question de l'intervieweur. Selon le Monde, il s'agirait d'Alain Juppé... Le maire de Bordeaux souhaitait manifestement que cette affaire, concernant le financement de la campagne de 2007 de son rival, ne soit pas abordée ce soir.

23:29 : C'est terminé. Chacun a livré son mot de la fin. Jean-Frédéric Poisson a conclu en affirmant qu'il était "prêt" à gouverner, Juppé a assuré qu'il agira "vite" s'il est élu. "J’ai entendu vos inquiétudes, vos souffrances et souvent votre colère", a dit le maire de Bordeaux, prônant des "réformes profondes, radicales". Bruno Le Maire a suivi, martelant le mot "audace" autour de plusieurs de ses mesures.

François Fillon quant à lui a de nouveau appelé les électeurs à "contredire les sondages et les médias qui avaient déjà tout arrangé à votre place" et a voter selon leurs "convictions". Jean-François Copé a fait la comparaison de sa vision du pays et de son avenir avec le franchissement du Pont d'Arcole par Napoléon : "Il avait besoin de tous ses soldats pour la France et le drapeau. Les soldats ont suivi et ils ont sauvé la France".

Nicolas Sarkozy a mis en avant son "énergie" et son "expérience". "Maintenant c’est à vous de faire votre choix, j’ai confiance en vous", a-t-il ajouté. Enfin, NKM a de nouveau mis en avant ses "solutions nouvelles"avant de marteler : "Cette primaire, en fait, c'est la vôtre".

Juppé surpris du peu de temps laissé à la conclusion

23:26 : Même à l'heure des conclusions, le débat se poursuit sur des bases bancales. Alain Juppé pensait avoir 2 minutes pour conclure. Il s'étonne d'avoir trente secondes de moins selon le "brief" fait par David Pujadas avant cette ultime séquence... Lui aussi s'est plaint plusieurs fois du peu de temps qui lui était imparti pour développer sa pensée. Pujadas redit que le cadre de l'émission a été fixé au préalable avec les équipes de campagne. Juppé pointe immédiatement un "problème de communication".

23:24 : NKM et Le Maire défendent le numérique, Poisson alerte sur le risque de "marchandisation des relations humaines". C'est le numérique qui est abordé en fin d'émission. l'occasion pour NKM de mettre en avant son domaine de prédilection. Elle met l'accent, comme dans son programme, sur le travail indépendant, point d'ancrage de son projet pour l'emploi. Bruno Le Maire renchérit. Les deux candidats du renouveau jouent la carte de la modernité.

23:20 : Bruno Le Maire, pris au piège du "renouveau", est moqué par ses adversaires. David Pujadas a demandé à l'ancien ministre de s'expliquer sur sa critique du trio des "revenants" Juppé-Sarkozy-Fillon. Selon ses termes, ils auraient à eux trois "un siècle de vie". Une façon de quantifier par addition leur longue carrière politique. La formule fait dire à Nicolas Sarkozy, blagueur, que Bruno Le Maire fait preuve d'une "forme de jalousie affectueuse".

Mais l'hilarité générale viendra plus tard. Quand Pujadas lui fera remarquer qu'il faut aussi une certaine expérience pour accéder aux plus hautes fonctions, Bruno Le Maire va se tirer une balle dans le pied en indiquant qu''il avait "déjà des années d'expérience politique". La réplique ne se fera pas attendre : "Il n'est pas le perdreau de l'année alors", va lancer François Fillon, bien content de ce bon mot contre celui qu'il est en train de surpasser dans les sondages.

23:13 : Nicolas Sarkozy se dit en accord avec François Fillon sur les fonctionnaires, mais n'oublie pas à son tour d'attaquer. Il faut dire que sa qualification au second tour est menacée par la percée de Fillon dans les sondages. Disant "partager" l'avis de son ancien Premier ministre sur l'augmentation du temps de travail des fonctionnaires, il ressort son slogan : "travailler plus pour gagner plus". Mais il enchaîne : "Je pense que François Fillon sous estime le ras-le-bol de la classe moyenne à propos des impôts". Il rappelle alors sa volonté de faire baisser l'impôt sur le revenu et supprimer l'ISF. Il critique ensuite son second rival, Alain Juppé, sur le concept "d'identité heureuse". "Je ne crois pas à l'identité heureuse quand il y a six millions de chômeurs et zéro en Allemagne. Il n'y a pas d'identité heureuse quand un islam politique provoquant veut imposer son mode de vie aux Français", dit-il, après avoir rappelé son souhait de lutter contre l'immigration et de suspendre le regroupement familial.

23:10 : Séquence cocasse entre trois candidats. Quand François Fillon veut répondre à Jean-François Copé, on assiste à une drôle de scène. Retour sur cet échange :
Fillon - "Je viens de me faire traiter d'imposteur, permettez moi de répondre."
NKM - "S'il faut se faire insulter pour pouvoir parler..."
Sarkozy - "A ce tarif là, je pourrais avoir souvent la parole !"
Ensuite, François Fillon affirme que "c'est faux de dire que les engagements n'ont pas été tenus" entre 2007 et 2012. "Je tire la conséquence de ce quinquennat et de ce qui s'est passé avec François Hollande, qu'il faut aller plus loin".

23:07 : Jean-François Copé explique pourquoi François Fillon est un "imposteur". Le terme a été prononcé par Jean-Pierre Elkabbach, mais il semble l'avoir repris à son compte. Jean-François Copé explique que François Fillon a une démarche "ambiguë" sur la réduction des effectifs de fonctionnaires. Une "rupture" qu'il na pas appliquée quand il était à Matignon : "Parce que nous n'avons pas fait certaines réformes, la gauche a pris le pouvoir". Une fois encore, on attaque le profil réformateur de Fillon.

23:00 : Alors qu'ils étaient d'accord pour critiquer le format de l'émission, une vraie opposition entre Alain Juppé et François Fillon suit sur la fonction publique. Au coeur du débat : le retour ou non des suppressions de postes chez les fonctionnaire qui ont été menées entre 2007 et 2012. Alain Juppé se montre dubitatif, avançant que cette mesure viendrait à supprimer trop de fonctionnaires pour assurer les missions de l'Etat. François Fillon la défend, prônant la suppression de 500 000 postes, compensée par une "une augmentation du temps de travail de l’ensemble des fonctionnaires", avec l'instauration des 39 heures. Un temps de travail inapplicable pour les enseignants répond Juppé. On sent que la percée de Fillon dans les sondages a marqué les favoris et qu'ils ont le souci de trouver les failles de son programme.

22:57 : le coup de gueule de Fillon contre les journalistes. "Vous êtes en train de nous couper la parole en permanence", fustige François Fillon, interrompant David Pujadas lors d'un enchaînement. S'en suit une longue attaque contre le format de l'émission qui fonctionne selon lui "en terme de spectacle et pas en terme de fond".

Le coup de gueule de Fillon en vidéo

"Les Français veulent savoir ce que le président de la République fera en terme de santé", lance par exemple l'ancien Premier ministre, qui se fait un peu chef de classe contre le rythme infernal imposé par le présentateur. Alain Juppé semble d'accord et affirme qu'il veut quant à lui parler de la ruralité. Le désordre s'installe.

"DEBAT FILLON VS PUJADAS"

22:46 : Les candidats ne sont pas invités systématiquement à s'exprimer sur tous les thèmes de l'émission. Ce qui rend certains furieux. Jean-Frédéric Poisson, qui est interrogé sur le redécoupage territorial, a passé au forceps une intervention sur la pauvreté. Ce qui a donné lieu de nouveau à un bras de fer avec David Pujadas. "C'est insupportable", entend-on d'un candidat. "C'est extravagant qu'on ne puisse pas s'exprimer sur toutes les questions", se plaint Copé, avant -chose rare - de complimenter Sarkozy sur son idée de fusionner les départements et les régions. "Cela prouve que tout arrive", sourit-il lui-même après ce compliment inattendu. 
"Merci de votre patience Monsieur Pujadas", raillera Nicolas Sarkozy après avoir pris la parole à son tour pour encore souligner que les participants manquent de temps pour développer leurs idées. "Je vais essayer de faire aussi bien que Monsieur Sarkozy", enchaîne Juppé, étonnamment complice, avant de préciser rapidement qu'il "parlai[t] du temps de parole"... Sur le fond, tous rejettent le redécoupage territorial entamé par Hollande. Mais le fond passe clairement au second plan désormais. De la séquence, on ne retient pas les propositions, mais les protestations.

22:39 : Hervé Favre a lui aussi été rapidement recadré par Nicolas Sarkozy sur une question sur le tribunal administratif du Haut-Rhin. Interrogé sur la décision du tribunal, qui refusait un bénévolat obligatoire contre le versement du RSA, proposé par le département, l'ancien président lance : "Si je suis au pouvoir, ce n'est pas le tribunal administratif du Haut-Rhin qui gouvernera". "Je souhaite qu’on change le RSA, qu’on fasse une allocation sociale unique gérée par l’Etat", indique Nicolas Sarkozy, souhaitant qu'une personne touchant le RSA ne gagne pas plus de 75% du Smic et qu'elle soit sanctionnée si elle refuse deux emplois. Alain Juppé refuse l'idée d'allocation unique, prônée quant à elle par François Fillon. Il veut lui aussi sanctionner les refus. Bruno Le Maire défend ses "emplois rebonds" permettant de cumuler Smic et allocations. "Plafonner les allocations à 75% du SMIC c’était dans le programme en 2007, on ne l'a pas fait", pointe enfin Copé. 

22:35 : Hervé Favre (La Voix du Nord) a fait son entrée sur le plateau pour parler social, précarité et pauvreté. Sur Twitter, on s'étonne du choix d'un journaliste du titre pour parler de ces sujets. Et on crie au cliché.

22:25 : "Vous êtes sans doute très intelligent mais ça m'étonnerait que vous ayez compris ma position", dit Nicolas Sarkozy à David Pujadas au sujet de son programme sur l'éducation. Le journaliste voulait passer à la suite. Il en est pour ses frais. Ca chauffe encore entre les deux hommes. Nicolas Sarkozy expose donc sa position en détail : ne pas avoir peur de la "sélection", rappeler la loi sur l'autonomie des universités, etc. Sur le sujet, Juppé a quant à lui défendu le collège unique et expliqué qu'il voulait rompre la "sélection par l'échec" au lycée", "personnaliser les enseignements" et donner "plus d’autonomie aux établissements". Fillon a prôné "75% des enseignements en primaire consacrés aux fondamentaux". NKM a dénoncé la réforme des rythmes scolaires et ses "cours de zumba". Elle veut un "service national" de 3 mois. Jean-François Copé veut le porter à 6 mois et a rappelé qu'il voulait revenir à une école où on "chante l'hymne national, salue le drapeau tricolore" et où on porte un uniforme "avec l'écusson du collège".

22:12 : C'est l'éducation qui est abordée par la journaliste Nathalie Saint-Cricq. Elle interroge Bruno Le Maire en premier sur sa proposition de revaloriser la voie professionnelle dès la 6e. Possible de choisir un métier à un âge aussi jeune ? Oui, selon lui, via "deux heures par semaine" qui peuvent "changer en arrivant en 5e". NKM retrouve le punch qui la caractérise : "C'est pas vrai Bruno que tu aurais voulu que tes enfants à l'âge de 11 ans apprennent la pâtisserie". Le débat se porte ensuite sur le collège unique : "une fiction pour Copé", "un acquis" pour NKM.

21:59 : Cacophonie sur l'Europe, alors que les journalistes tentent de passer à un autre sujet. NKM, Fillon, Sarkozy, puis Copé veulent prendre la parole, refusant de refermer le chapitre dont on ne sait plus très bien s'il aborde l'UE ou le climat. Nicolas Sarkozy finit par prendre la parole de force et à exposer ses vues. "Il y a une Europe de l'euro et une Europe de l'Union", regrette-t-il, souhaitant une réelle politique monétaire d'un côté, dirigée par un "Français ou un Allamand". De l'autre, il veut un traité pour définir une politique commune sur "10 points clés". Auparavant, Alain Juppé était parvenu à défendre une "Europe des frontières", avec la fin de l'élargissement de l'UE ; une nouvelle "règle du jeu" entre Bruxelles et les membres ; une redéfinition de la zone euro. François Fillon a défendu un "gouvernement" pour l'Union européenne. NKM et Copé ont rejeté l'idée d'un référendum, prônée un temps par Bruno Le Maire. "Un référendum pour quoi ? Pour savoir si ça va en Europe ou pas  ? On connait la réponse, on n'a pas besoin d'un Président sondeur", a-t-elle taclé, préférant "une politique européenne sur la question migratoire" et "une politique pour la croissance". Copé, lui, a pointé le risque d'un vote semblable au Brexit.
Elkabbach quitte le plateau, Pujadas parvient à passer à la suite. Ouf, on respire.

21:53 : Fillon se met à râler lui aussi. Interrogé sur le climat, il regrette que la question de l'Europe ait été "zappée", alors qu'elle n'a déjà pas fait l'objet de chapitre dédié lors des deux précédents débats. David Pujadas et Jean-Pierre Elkabbach lui promettent que l'UE et son avenir seront abordés. Il se lance alors, de mauvaise grâce, dans une argumentation sur la part du nucléaire dans la production d'électricité en France. "L'ancien premier ministre promet un taux de 75% d'ici à 2022 s'il est élu". Et pour ce faire, il défend lui aussi le nucléaire. "On ne fermera pas la centrale de Fessenheim", promet-il.

21:53 : Il n'a toujours pas digéré la question Takieddine. Nicolas Sarkozy ironise face à Pujadas sur l'environnement. Alors que NKM a tenté de ramener le débat à l'écologie, se plaignant qu'on passe d'un sujet à un autre sans parvenir à rester sur les questions posées, une drôle de scène a eu lieu. Pointant les discours climato-sceptiques qui émergent (en visant Nicolas Sarkozy), elle évoque "les conclusions de 36 prix Nobels" qui ont appelé à une action urgente des gouvernements pour le climat.
"Cela vous est adressé", interrompt Pujadas, s'adressant à Nicolas Sarkozy. Hilare, l'ancien président se moque :  "Je ne pense pas que les 36 prix Nobels soient adressés à moi" (sic). Puis, cinglant contre NKM : "c'est insupportable qu’on accuse en permanence nos agriculteurs de saboter le climat. Je défendrai l’agriculture française et européenne [...]. La France, Nathalie, n'a aucune leçon à recevoir car elle a une filière nucléaire qui lui permet de réduire les émissions de gaz à l'effet de serre". Et de jeter de nouveau la "honte" sur François Hollande, qui s'y est attaqué avec le projet de fermeture des vieilles centrales.

21:48 : Jean-François Copé relance ses attaques sur le bilan de Sarkozy. Lors de son intervention sur la défense, la sécurité et la lutte contre le terrorisme, il lance que "42 000 postes de militaires ont été supprimés entre 2007 et 2012". Il avait déjà attaqué le duo Fillon-Sarkozy sur les postes de police supprimés sous le précédent quinquennat.

21:43 : Nicolas Sarkozy d'accord avec Juppé : Bachar al-Assad a "200 000 morts" sur la conscience selon lui. Il vante d'ailleurs son choix de fermer l'ambassade à Damas au début du conflit. C'est donc un vrai clivage entre les candidats qui se confirme, entre ceux qui pensent que la solution diplomatique passe par Bachar et ceux qui veulent son départ comme préalable. Sarkozy se dit aussi d'accord avec Bruno Le Maire : la Turquie n'a pas sa place en Europe selon lui.

21:41 : Juppé affirme qu'il n'y a pas de solution en Syrie avec Bachar al-Assad, alors que certains de ses concurrents semblent tentés par la négociation avec le régime. C'est le cas de Jean-Frédéric Poisson, qui est déjà allé en Syrie rencontrer le gouvernement. Dans une moindre mesure, François Fillon estime que "si Bachar el-Assad est encore au pouvoir, c'est qu'il a un soutien populaire". Evoquant "les Alaouites et les chrétiens d’Orient", que défend Bachar, il craint que ces populations soient confrontées aux sunnites s'il venait à quitter le pouvoir, autrement dit "la valise ou le cercueil pour eux".

21:38 : Nicolas Sarkozy joue de nouveau les profs avec ses concurrents. Il revient sur la question des forces spéciales envoyées en Syrie. "On parle parfois du sujet sans savoir de quoi il s'agit", lance-t-il, taclant au passage Jean-François Copé. Puis il indique qu'on "ne peut pas employer l'aviation sans personnel militaire au sol si on ne veut pas de dommages collatéraux dramatiques et des drames humanitaires".

21:35 : Syrie, Turquie, Libye.. Les échanges entre les journalistes et les candidats sur l'international sont un brin confus. On passe tour à tour de la crise syrienne et de l'éventualité de dialoguer avec Bachar al-Assad, à l'entrée de la Turquie dans l'UE (qui n'est pas à l'ordre du jour), en passant par la guerre en Libye pour chasser Kadhafi, qui a, selon Jean-François Copé, noyé le Moyen Orient d'armes qui sont tombées ensuite dans de mauvaises mains. Les sujets sont liés, mais méritent sans doute d'être abordés de manière cloisonnée pour que le débat reste clair. Sur le fond, on retiendra qu'Alain Juppé considère que la Turquie "n'a pas sa place dans l'Union européenne". Pour le reste, on en revient aux positions exposées par les candidats lors des précédents débats: il faut une action diplomatique avec Damas, mais aussi d'autres puissances régionales comme l'Iran pour régler le problème syrien et lutter contre Daesh.

21:28 : Et maintenant, c'est Bruno Le Maire qui attaque Elkabbach. Le candidat "du renouveau" n'a pas aimé la façon dont le journaliste d'Europe 1 a parlé de sa candidature comme d'une candidature "qui ne marche pas".

Le Maire reprend Elkabbach : la vidéo

Alors qu'il parlait de Macron sous l'angle du renouvellement des personnalités politiques, le journaliste a eu le malheur d'évoquer la possibilité que Le Maire ne soit pas qualifié au second tour. Bruno Le Maire l'a immédiatement coupé : "Je suis candidat à la primaire, cela mérite, M. Elkabbach, le respect de votre part [...] Il y a une France des sondages et une France des territoires. Ma candidature mérite le respect", a-t-il lâché. Jouant la carte du jeune contre les anciens, comme prévu, il enchaîne : "Ne laissons pas le monopole du renouvellement aux Verts avec Yannick Jadot et à la gauche avec Emmanuel Macron !"

"DEBAT CLASH LE MAIRE ELKABBACH"

NKM réagit au débat sur Macron avec virulence : "On a passé 20 minutes sur François Bayrou la dernière fois. Peut-être qu'on peut éviter de faire 20 minutes sur Emmanuel Macron et passer aux projets".

21:19 : Décidément, ce n'est pas un début d'émission très cordial pour les journalistes en plateau. Elkabbach est sanctionné à son tour par plusieurs candidats. Entré sur le plateau pour parler du cas Syrien, il interroge les candidats sur l'opportunité d'envoyer des troupes au sol, oubliant selon plusieurs protagonistes que des forces spéciales sont déjà sur place. Le journaliste d'Europe 1 est alors recadré.

21:15 : le moment où Sarkozy s'emporte contre Pujadas. Interrogé sur les accusations de Ziad Takieddine sur le prétendu financement libyen de sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy a refusé de répondre à David Pujadas.

Sarkozy face à Pujadas : l'extrait en vidéo

"Quelle indignité, nous sommes sur le service public. Vous n'avez pas honte de relayer les paroles de quelqu'un qui a fait de la prison ? C'est une honte, permettez moi de vous le dire", a lancé Nicolas Sarkozy. Pour le reste, il revient immédiatement au cas Macron et préfère axer ses arguments sur la "trahison" qu'il a menée contre Hollande.

"DEBAT SARKOZY TAKIEDDINE"

21:12 : La candidature d'Emmanuel Macron est désormais abordée avec les possibles alliances que l'ancien ministre "hors parti" pourrait nouer. Juppé nie totalement toute "combinaison" possible entre les sensibilités centristes, dont il fait partie, et Macron. Pour le maire de Bordeaux, Macron est comptable du bilan "désastreux" de François Hollande. "Moi je mène mon projet", termine-t-il.

21:09 : Nicolas Sarkozy tacle Pujadas d'entrée. "Vous êtes bien dans la ligne journalistique. On parle de Trump et on en arrive à un de mes concurrents", a lancé le candidat à la primaire de la droite au journaliste quand il lui a demandé si Juppé n'était pas le meilleur rempart à une arrivée des populistes au pouvoir en France. Nicolas Sarkozy a ensuite enchaîné lui aussi sur sa vision des relations internationales après l'arrivée de Trump à la Maison Blanche.

21:05 : "En quoi êtres-vous atypiques par rapport à vos concurrents ?" demande un internaute aux candidats via le Web. Les questions d'internautes sont l'une des nouveautés de ce débat. L'internaute poursuit en demandant comment les candidats vont faire la différence dans la dernière ligne droite. Alain Juppé, qui prend la parole après cette vidéo, préfère revenir sur l'élection de Trump. Et il déroule son point de vue sur cette élection. Un léger décalage s'installe. Le favori ignore totalement la question...

21:03 : Fillon prend la parole en premier pour parler de l'élection de Trump. Plutôt que tirer des conclusions de ce séisme sur la vie politique en France, il préfère évoquer les relations internationales que cette élection américaine implique. Pour lui, on ne peut pas transposer la situation américaine à la situation française. Jean-Frédéric Poisson, qui avait salué l'élection de Trump, indique que cet événement est "une chance" pour la France.

20:55 : C'est parti ! David Pujadas a rappelé les grandes lignes du débat à l'antenne et présenté les sept candidats de la primaire de la droite, alignés devant lui.

Le 3e débat de la primaire de la droite est lancé

Une vidéo est ensuite lancée pour expliquer les contours de la primaire.

20:54 : Le compte à rebours est lancé. David Pujadas va bientôt prendre l'antenne. Après une brève introduction, le premier à entrer sur le plateau sera Jean-Pierre Elkabbach (Europe 1) qui abordera les questions internationales telles que l'élection de Donald Trump, le dossier syrien ou le climat. Ensuite, Nathalie Saint-Cricq (France 2) posera des questions sur l'éducation, la laïcité et l'immigration. Enfin, Hervé Favre (La Voix du Nord) s'occupera d'interroger les candidats sur le thème de la précarité, de la protection sociale et du redécoupage régional. L'émission devrait se conclure sur un débat de vingt minutes animé par David Pujadas et Jean-Pierre Elkabbach. Pour le mot de la fin, les sept candidats auront 90 secondes pour formuler une conclusion à trois jours du premier tour de la primaire.

20:50 : Nicolas Sarkozy pourrait être mis en difficulté si ses adversaires évoquent l'affaire Takieddine - ce dernier a affirmé avoir personnellement remis "des valises" d'argent libyen à l'ancien chef de l'Etat et à son équipe pour sa campagne de 2007 - comme ils l'ont fait lors du premier débat avec l'aff. Jean-François Copé, qui se montre toujours très offensif à l'égard de Nicolas Sarkozy, pourrait aller au charbon. Bruno Le Maire, en revanche, a déjà dit qu'il ne s'engagera pas sur ce terrain... "On ne parle pas de ça dans un débat. (...) Les questions graves doivent être traitées par la justice", a-t-il dit sur le plateau de France Info, jeudi matin.

20:42 : Nicolas Sarkozy sera lui aussi très observé ce soir. L'ancien président devra se montrer offensif pour convaincre les électeurs, et rattraper in extremis son retard sur Alain Juppé. Il ne manquera pas de s'appuyer sur la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis pour prouver que les sondages peuvent se tromper et qu'il est encore possible pour lui de renverser la tendance. Nicolas Sarkozy a d'ailleurs déjà aiguisé ses attaques à destination de François Fillon. "Le patron, c'est celui qui est élu, pas celui qui est nommé", a-t-il déclaré ce mardi sur RTL alors qu'il était interrogé sur l'image de réformateur que donnait François Fillon. "Lorsque j'étais président de la République, je décidais d'un certain nombre de réformes que François Fillon mettait en oeuvre loyalement", a-t-il ajouté. Il y a fort à parier que François Fillon soit donc la cible d'attaques venant de toutes parts jeudi soir. "L'enjeu pour moi sera de rester calme, c'est ma marque de fabrique", dit-il déjà aux Echos.

20:33 : Quelques  candidats sont venus tester eux même leur pupitre sur le plateau. C'est le cas de NKM et Bruno Le Maire. Les autres candidats sont tous arrivés dans le studio du débat. Ils sont actuellement répartis dans des loges, sur deux étages au-dessus du lieu où ils vont s'affronter. Le débat commence désormais dans mois d'une demi-heure.

20:29 : Ce troisième rendez-vous télévisé revêt un enjeu fort pour l'ancien Premier ministre François Fillon. Il ne cesse en effet de grimper dans les sondages ces derniers jours et s'impose maintenant comme le troisième homme du scrutin. Ce débat sera donc pour lui l'occasion d'engranger encore quelques voix pour tenter de peser dans cette primaire (et pourquoi pas de passer au second tour ?). Grâce à sa bonne dynamique, François Fillon est d'abord passé devant Bruno Le Maire dans les sondages avant de rattraper Nicolas Sarkozy. Le chantre du renouveau avoue au Figaro que cette fin de campagne a été difficile. Ce dernier compte maintenant sur les meetings prévus, et surtout sur le troisième débat, pour réaliser un bond de dernière minute qui lui permettrait de regagner sa troisième place.

20:26 : Depuis le premier débat sur TF1 mi-octobre, la tension est allée crescendo. Entre le premier et le deuxième débat, le ton était monté et Nicolas Sarkozy n'a pas hésité à remettre froidement en place ses concurrents. NKM non plus n'avait pas hésité à donner de la voix. Alain Juppé, lui, a préféré capitaliser sur ses acquis et conforter sa position d'homme tempéré. En sera-t-il de même lors de ce troisième débat ? Le but sera probablement pour les concurrents du maire de Bordeaux de faire flancher celui qui garde encore de l'avance dans les sondages. Alain Juppé, qui perd toutefois du terrain dans les enquêtes d'opinion (voir les sondages ci-dessous), aura à coeur de garder de la hauteur et de ne pas entrer dans le jeu des autres candidats s'il souhaite garder sa position de leader. Son équipe assure toutefois au Monde qu'il devrait se monter plus "incisif" et plus "punchy" lors de ce débat afin de faire face à la montée de François Fillon qui tend à lui chiper des électeurs.

20:22 : Les questions de ce soir ont donc été élaborées de manière originale. France 2 a fait appel aux services de l'institut Harris pour interroger les Français sur leurs préoccupations. C'est d'un panel qu'on été extraites les grandes thématiques de la soirée. On sait d'ores et déjà que seront abordés la politique internationale après l'élection de Trump aux Etats-Unis, l'éducation, la précarité ou encore l'immigration.

20:11 : La majorité des candidats est déjà arrivée dans les locaux où sera tournée l'émission ce soir. France 2 a diffusé dans son Journal de 20 heures un reportage dans lequel on voit Juppé, Sarkozy ou encore Copé pénétrer dans le studio de Saint-Cloud. Les images des coulisses montrent des hommes souriants voire décontractés, saluant leurs soutiens avant de s'engouffrer sur le plateau. NKM a fait son apparition en plein direct quant à elle, alors que David Pujadas rappelait l'enjeu de cette émission, la dernière avant le vote et les premiers résultats de la primaire dimanche.

20:06 : Sur Internet, on regrette l'absence de Léa Salamé et de Thomas Sotto à la présentation de l'émission. La journaliste est habituellement en plateau lors des émissions politiques sur France 2, aux côtés de David Pujadas. Mais elle est aussi journaliste de… France Inter. Et la station publique n'aurait pas souhaité que sa "star" soit présente à l'antenne de sa concurrente Europe 1 ce soir. Europe 1 a par ailleurs préféré envoyer Jean-Pierre Elkabbach à Thomas Sotto, la star de sa matinale.

19:50 : Le candidat Poisson sera observé avec fébrilité par les équipes de campagne de ses adversaires ce soir. En 24 heures, il a multiplié les coups d'éclat, s'autorisant quelques écarts avec le code de bonne conduite de la primaire. Invité hier soir du Grand Soir 3 sur France 3, Jean-Frédéric Poisson a quitté le plateau en plein direct. Le candidat du Parti chrétien démocrate a voulu dénoncer l'inégalité de traitement dans les médias qui lui était réservé, regrettant de disposer de quelques minutes et de les consacrer à des questions sur sa proximité avec le FN et sur les sondages catastrophiques pour lui. Ce matin dans notre émission politique ".Pol", il a joué sur un autre registre, accusant sans sourciller Alain Juppé de "proximité" avec les frères musulmans. De quoi craindre le pire ce soir avec une ou plusieurs sorties de routes ? Dans le même entretien, il s'est dit "heureux" d'avoir obtenu le soutien de l'hebdomadaire d'extrême-droite Minute.

19:20 : Une grosse offensive des soutiens de Nicolas Sarkozy est menée sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, le hashtag #AvecNS est poussé par des dizaines de soutiens à quelques heures du débat. "Le 20 novembre je vote Nicolas Sarkozy #PrimaireLeDebat #AvecNS" peut-on lire de manière répétitive dans des messages postés en masse par des élus ou anonymes. A ce stade, il s'agit des messages les plus visibles sur le sujet. Mais les militants pro-Sarko n'ont toujours pas réussi à remonter dans les "TrendingTopics", les sujets "tendance" du réseau social

Fillon à 63% face à Sarkozy, 50-50 face à Juppé (Ifop)

Avec ce score, François Fillon sera encore derrière Alain Juppé (31%) et Nicolas Sarkozy (30%). Mais avec la marge d'erreur et la progression de Fillon chez les sympathisants des Républicains (29% contre 24% pour le maire de Bordeaux), tout semble possible. Et au second tour, le hold-up est à portée de main. Face à Sarkozy, François Fillon sera loin devant avec 63% contre 37%. Face à Alain Juppé, on assisterait à un coude-à-coude incertain, à 50-50 ! Si le duel opposait Alain Juppé à Nicolas Sarkozy, c'est le premier qui l'emporterait avec 57% contre 43%.

18:57 : Nathalie Kosciusko-Morizet aurait demandé un allègement de son appareillage en micros ce soir selon une confidence livrée par Europe 1. La candidate, qui portait deux micros lors du précédent débat, trouvait le matériel trop lourd. Ce soir elle a demandé à ce qu'une seul micro lui soit attribué. Une requête refusée par la production qui veut pouvoir palier l'éventuelle panne d'un des deux micros. C'est la seule demande qu'auraient reçus les organisateurs. Autre confidence : François Fillon a été tiré au sort pour être le premier à parler ce soir. Il devra deviser sur l'élection de Donald Trump, premier thème de l'émission choisi par un panel de Français via un sondage Harris. Les candidats ont été informés de la liste de thèmes abordés, mais ne savent rien des questions qui leurs seront posées.

18:42 : Une photo du plateau élaboré ce soir pour le débat de la primaire de la droite a été diffusée sur Twitter par Europe1. Les tons bleus seront encore omniprésents pour cette émission. Le tournage a lieu dans un studio situé à Saint-Cloud. Différence notable avec les autres décors : le public sera peu nombreux. Seules 70 places ont été réservées aux proches des candidats. Chacun d'eux disposera d'une caméra, "de la même marque et à la même hauteur" précisent les organisateurs.

18:24 : Cette émission télévisée sera décisive à trois jours du premier tour. On s'attend à voir les sept personnalités politiques adopter une stratégie offensive et à voir les attaques pleuvoir. François Fillon, du fait de sa remontée de dernière minute dans les sondages, devrait être une cible privilégiée, notamment pour Bruno Le Maire à qui il a piqué la troisième place. Alain Juppé devrait également être attaqué de toutes parts, ses concurrents espérant le voir sortir de son calme revendiqué. Ce débat sera surtout la dernière occasion pour les candidats d'exposer clairement leurs idées et également leur dernière chance de convaincre les indécis ou ceux qui ont une bonne opinion de l'un ou de l'autre mais qui risquent de ne pas trouver la motivation pour aller voter dimanche. Les mots de ce soir seront probablement les derniers que les Français entendront de leur bouche avant le vote. Les deux personnalités politiques qualifiés pour le second tour se retrouveront à nouveau sur un plateau télé le 24 novembre.

18:13 : L'affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 sera-t-elle abordée lors du débat de ce soir ? C'est l'une des grandes questions qui se pose à quelques heures du début de l'émission. L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui a déjà porté des accusations très graves contre Nicolas Sarkozy par le passé, a affirmé cette semaine dans Mediapart qu'il a transporté trois valises de billets de la Libye vers la France entre 2006 et 2007, pour un montant total de 5 millions d'euros. Pour l'instant, l'information n'a pas fait l'objet de l'intense battage médiatique qu'aurait espéré le site d'information. Mais Nicolas Sarkozy s'est déjà exprimé, dénonçant les allégation d'une "officine". Bruno Le Maire a quant à lui été interrogé sur la question et a affirmé qu'il n'évoquerait pas le sujet ce soir. Mais le doute subsiste sur les autres adversaires de l'ancien chef de l'Etat, notamment Jean-François Copé qui a indiqué sur LCP que ces accusations avaient uen "importance capitale".

18:01 : Le débat de la primaire de la droite ce soir est organisé comme les deux précédents rendez-vous. Les sept candidats seront alignés devant les caméras de France 2 et les micros d'Europe 1 selon un tirage au sort. La presse quotidienne régionale est aussi organisatrice de la confrontation. Durant deux heures, les candidats à la primaire répondront aux questions des journalistes mais toujours de manière succincte. Chacun d'eux aura 90 secondes maximum pour s'exprimer sur chaque sujet. Aux côtés de David Pujadas, qui animera l'émission, se succéderont Jean-Pierre Elkabbach d'Europe 1 pour la politique internationale, Nathalie Saint-Cricq de France 2 sur les questions d'éducation, de laïcité et d'immigration et Hervé Favre de La Voix du Nord pour les sujets de précarité et de redécoupage régional. Durant les vingt dernières minutes de l'émission, les candidats débattront entre eux puis auront, en dernier lieu, une minute trente pour apporter une conclusion à leur propos.

17:50 : DEBUT DU DIRECT - Avant le premier tour de la primaire de la droite, un rendez-vous important est fixé ce jeudi soir : le dernier débat réunissant les sept candidats. Cette émission sera cruciale pour ceux qui espèrent représenter leur camp à l'élection présidentielle. Et les attaques devraient fuser. Jean-Frédéric Poisson a déjà commencé aujourd'hui dans notre émission .pol. Le candidat du PCD a affirmé sans ambages qu'il existait "une proximité entre Alain Juppé et les Frères musulmans", une accusation habituellement relayée par l'extrême-droite (voir la vidéo).

Nicolas Sarkozy, de son côté, pourrait faire face à des piques de ses adversaires sur l'affaire Takieddine, qui a rebondi cette semaine avec les révélations de l'homme d'affaires à Mediapart. Bruno Le Maire a toutefois prévenu qu'il ne participerait pas à cette offensive : "on ne parle pas de ça dans un débat", a-t-il affirmé jeudi matin sur France Info. Par ailleurs, les lignes de force ont  bougé ces derniers jours dans les sondages : François Fillon a gagné du terrain, rendant même probable le scénario d'une qualification pour le deuxième tour, et l'écart entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé s'est resserré, ce dernier étant maintenant menacé par la candidature d'Emmanuel Macron.