Pour Pierre Laurent, les anciens cadres du PCF qui rallient Macron "tombent dans le piège"
Force est de constater, même pour le patron du PCF, que la capacité d'entraînement d'Emmanuel Macron s'étend bien au-delà du centre-droit et du centre-gauche. Comment expliquer que Patrick Braouezec et que Robert Hue, anciennes figures du Parti communiste, aient pu rejoindre En Marche! ? "Je ne comprends pas...", admet Pierre Laurent, dans l'émission .pol (Linternaute.com, Le Huff, LeLab Europe1 et le JDD). "C'est tomber dans le piège qui consiste à penser que pour faire face à Marine Le Pen, il faut se ranger derrière n'importe qui, y compris derrière un homme qui a été au coeur de l'échec gouvernemental, un des théoriciens de la politique libérale", tente-t-il d'analyser.
L'extrait vidéo
Le candidat d'En Marche! n'est-t-il pas le mieux à même de battre Marine Le Pen dans cette élection présidentielle ? "Je pense bien sûr qu'Emmanuel Macron n'est pas, au premier tour, le choix à faire pour envoyer un signal fort face à Marine Le Pen, parce qu'elle se nourrit des dégâts provoqués par les politiques libérales [...] Il n'est pas le rempart idéal". "Le vote utile face à Marine Le Pen est celui qui demande de stopper les politiques d'austérité", ajoute-t-il. "Pour faire face, il faut unir dans un grand projet social, et pas dire aux gens tous les matins, comme le fait Emmanuel Macron : 'Il va falloir que vous soyez en concurrence, comment ça se fait qu'il n'y a pas plus de jeunes qui veulent devenir milliardaires ?'".