LR, un parti sectaire ? Estrosi enfonce le clou et dénonce la politique de Ciotti

LR, un parti sectaire ? Estrosi enfonce le clou et dénonce la politique de Ciotti Le maire de Nice et ancien Républicain, Christian Estrosi, appelle la droite à former une coalition avec la majorité plutôt qu'à s'isoler selon une vision "sectaire" qui prônerait, selon lui, Eric Ciotti.

L'arrivée de Rachida Dati au gouvernement continue de faire couler de l'encre et de secouer la droite, elle ravive également la querelle entre Eric Ciotti et Christian Estrosi. Alors que le premier a officiellement exclu la maire du VIIème arrondissement de Paris des Républicains à la minute où elle a été nommée ministre de la Culture, le second se réjouit de voir Rachida Dati rejoindre les rangs de l'exécutif. Le maire de Nice et vice-président du parti Horizons, Christian Estrosi, a même déclaré sur Europe 1, ce lundi 15 janvier, voir dans ce remaniement une opportunité pour le parti historique de la droite, quand le patron des Républicains dénonce une trahison.

Un "sectarisme qui ne ressemble pas du tout aux Républicains"

Il faut dire que la nomination de Rachida Dati au gouvernement sert la position de Christian Estrosi qui a également quitté Les Républicains préférant rejoindre l'aile droite de la majorité présidentielle dans le parti d'Edouard Philippe. Il assure que ni lui, ni l'édile parisienne n'ont changé en quittant Les Républicains : "On a les mêmes convictions". Ce serait plutôt le parti de droite qui ne serait plus le même à trop se refermer sur lui-même selon le Niçois. "Aujourd'hui, je vois cette espèce de sectarisme qui ne ressemble plus du tout ni au RPR, ni à l'UMP, ni aux Républicains [...], où j'ai eu du bonheur à défendre des idées. Ce sectarisme me fait penser à Staline, Staline qui disait que pour se renforcer, il faut épurer", a lâché le maire, non sans viser Eric Ciotti, patron des Républicains. La comparaison établie, le vice-président d'Horizons est allé jusqu'à défendre le remplacement du député des Alpes-Maritimes à la tête de la droite : "Pour défendre l'intérêt général de notre pays, on a besoin de contrer, bien sûr, les staliniens".

LR doit "faire preuve d'intelligence"

Le refus de la droite de se rapprocher du gouvernement d'Emmanuel Macron en 2017, à nouveau en 2022 et depuis la volonté des Républicains de maintenir une ligne, infranchissable sous peine d'exclusion, entre eux et la majorité n'est pas étrangère à la perte de vitesse du parti. Comme depuis 2017, le message du maire de Nice à la droite est le même : un appel à la formation d'une "majorité de coalition" qui permettrait, selon lui, à la droite de peser dans les décisions et dans l'adoption des lois.

"Le remaniement est une opportunité, peut-être faut-il faire preuve d'un peu d'intelligence et se dire qu'alors qu'il y a une inflexion à droite [...], on a l'opportunité de faire enfin non pas une majorité relative, mais une majorité absolue", analyse l'élu. Ce serait la une nouvelle main tendue après celle refusée par LR, à tort selon Christian Estrosi, en 2017 : "Il y avait tant de talents chez LR qu'on n'a pas utilisé pour participer à l'action du gouvernement où on aurait pu avoir de bien meilleurs résultats".