Mort de Lucas aux urgences : une enquête ouverte, sa maman interpelle la ministre

Mort de Lucas aux urgences : une enquête ouverte, sa maman interpelle la ministre Une enquête a été ouverte pour "homicide involontaire" après la mort de Lucas, 25 ans, à l'hôpital de Hyères. Sa mère demande à Catherine Vautrin des réponses.

Lucas est décédé fin septembre aux urgences de l'hôpital de Hyères, après avoir été laissé 10 heures sur un brancard. Le jeune homme, qui souffrait de vomissements, de douleurs abdominales et de fièvre, avait été amené à l'hôpital par les pompiers après avoir appelé le 15. Ses parents n'ont pas pu l'accompagner et ont dû attendre à l'extérieur. Il a succombé à un choc septique. Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire après une plainte de la famille, a appris l'AFP mardi 30 janvier. Désormais, la mère de Lucas en appelle à la ministre de la Santé.

"On veut faire changer les choses", explique-t-elle sur RMC mercredi 31 janvier. "On se rend compte aujourd'hui que c'est une affaire beaucoup plus grande, pas seulement au niveau de Hyères. Il y a un problème dans les urgences en France." Elle dit avoir "échangé avec de nombreuses personnes" ayant connu des situations similaires : "On se rend compte que Lucas, c'est l'arbre qui cache la forêt", affirme-t-elle.

Une enquête ouverte sur l'hôpital

A présent, "ce qu'on voudrait, c'est une réponse de la ministre", poursuit la mère de Lucas. "Je lui ai envoyé un courrier recommandé, je n'ai pas eu de réponse. On voudrait aussi qu'elle diligente, peut-être que c'est déjà fait, une enquête sur l'hôpital et les urgences de Hyères." 

Invitée dans la matinale de RMC, Catherine Vautrin n'a pas tardé à réagir : "Je suis ministre, mais je suis maman. Mes premières pensées vont vers cette famille qui a vécu ce drame", commence-t-elle. "Il y a 15 jours que je suis en fonction, au moment où je vous parle, je n'ai pas cette lettre", avoue-t-elle, avant de poursuivre : "Il est évident qu'une enquête est déjà lancée auprès de l'inspection générale de l'action sociale, c'est le minimum. Au-delà de ce drame, le service d'accès aux soins est aujourd'hui une de mes priorités."