Après le clash, Attal et Bayrou calment le jeu

Après le clash, Attal et Bayrou calment le jeu Le refus de François Bayrou d'entrer au gouvernement a provoqué une déflagration dans la majorité. Le patron du MoDem et le Premier ministre tentent désormais de dédramatiser.

Pas l'amour fou entre Gabriel Attal et François Bayrou ? C'est en tout cas l'impression qu'ont donné ces dernières semaines. Début janvier, le patron du MoDem jouait des pieds et des mains auprès d'Emmanuel Macron pour tenter d'empêcher la nomination du jeune ministre à Matignon. Sans succès. Un mois plus tard, relaxé par la justice, François Bayrou se voyait rouvrir la porte du gouvernement. Et décidait, au bout de quelques jours de tractations, de la claquer avec fracas. De quoi interroger sur la place du MoDem au sein de la majorité présidentielle ? Les deux hommes, désormais, tentent de minimiser l'épisode.

Ainsi, jeudi soir, Gabriel Attal assurait le pays de son "admiration sincère" pour François Bayrou. Sur France 2, il réfutait tout "incident" avec le partenaire des macronistes, reconnaissant simplement un "désaccord sur une partie de la ligne" avec celui qu'il désignait malgré tout comme un "pilier de la politique française".

"On garde un sentiment de responsabilité"

"Il n'y a aucune raison d'avoir de la rancune", a à son tour assuré François Bayrou, vendredi 9 février sur France Bleu Béarn Bigorre.  "Je ne veux pas apporter de polémique ni de glose, on s'en est expliqué, le Premier ministre a dit hier soir très honnêtement et très sportivement, amicalement, ce qu'il en était", a-t-il salué. Il a reconnu une "différence d'approche" sur "la politique d'éducation", lui qui convoitait le ministère de l'Education nationale. 

Enfin, François Bayrou n'a pas manqué de réaffirmer la place de son parti au sein de la majorité présidentielle, déclarant : "Il est très bien que dans un ensemble politique comme une majorité, on puisse avoir des approches qui ne soient pas les mêmes, des nuances, parfois même un peu plus, des divergences, et que cependant on garde un sentiment de responsabilité".