Mégabassines : la colère ne faiblit pas, pourquoi une plainte est-elle déposée contre Darmanin ?

Mégabassines : la colère ne faiblit pas, pourquoi une plainte est-elle déposée contre Darmanin ? Plusieurs actions sont organisées en commémoration de la manifestation et des affrontements qui avaient eu lieu contre des mégabassines à Sainte-Soline le 25 mars 2023.

Le 25 mars 2023, une manifestation contre un chantier de retenue d'eau à usage agricole, appelé mégabassine, se tenait à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres. De violents affrontements avaient eu lieu entre les manifestants et les forces de l'ordre, faisant plusieurs blessés et plongeant deux manifestants dans le coma. Malgré une interdiction de la préfecture des Deux-Sèvres, des militants s'étaient rassemblés autour d'un chantier de mégabassine, surveillé par 3000 gendarmes. Un an après Sainte-Soline, les opposants aux mégabassines organisent des "commémor'actions" et indiquent qu'ils souhaitent déposer une plainte contre le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin

Ainsi, un rassemblement est prévu samedi 23 mars entre les communes de Melle et de Sainte-Soline pour construire un cairn en soutien aux victimes de violences policières. Moins de 500 personnes sont attendues, selon une source policière qui indique être en "vigilance", mais sans "grosses inquiétudes", rapporte Le Parisien. En prévision, la préfecture du département a interdit le transport de matières explosives et a autorisé l'utilisation de drones pour surveiller la zone. Les militants ont également prévu des "méga-boums" devant des gendarmeries et des préfectures, en réponse aux 5000 grenades lacrymogènes tirées le 25 mars 2023 à Sainte-Soline. 

De plus, une "saisine collective de la Cour de justice de la République pour faux témoignage" sera présentée, dimanche 24 mars, contre Gérald Darmanin, accusé d'avoir "menti à plusieurs reprises" sur le déroulement de la manifestation. Sur son site, le collectif "Bassines non merci" explique qu'il souhaite "rappeler, autant de fois que nécessaire, que ce week-end-là, le gouvernement Macron a tenté de faire taire un espoir politique par la mutilation de masse".