Kamala Harris a appris à parler français, et elle n'en garde pas un bon souvenir

Kamala Harris a appris à parler français, et elle n'en garde pas un bon souvenir La candidate démocrate à l'élection présidentielle américaine Kamala Harris parle le français grâce à une expérience de 5 ans dont elle ne garde pas franchement un excellent souvenir.

Depuis la parution d'un article dans le New York Times en avril 2019, Kamala Harris aurait une différence fondamentale avec son concurrent à la Maison Blanche Donald Trump, elle parlerait une autre langue que l'anglais. En effet, alors que seulement 20 % des étudiants américains apprennent à parler une autre langue, la candidate démocrate à l'élection présidentielle parle elle... le Français ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, la vice-présidente des Etats-Unis saurait manier quelques mots de la langue de Molière, sans pour autant être totalement bilingue. 
Née à Oakland en Californie, Kamala Harris a passé son adolescence au Québec. C'est à l'âge de 12 ans qu'elle découvre Montreal au Canada, pour suivre sa mère qui vient d'être recrutée par l'Hôpital général juif de la ville, pour mener des recherches sur le cancer du sein et enseigner à l'université McGill. Un déracinement dur à encaisser pour la jeune fille à l'époque : "L'idée de quitter la Californie ensoleillée en février, au milieu de l'année scolaire, pour une ville étrangère francophone couverte de 12 pieds de neige (3,6 mètres) était affligeante", expliquait-elle dans ses mémoires publiées en 2019.

Dès son arrivée, elle fréquente une école francophone, Notre-Dame-des-Neiges, avant d'étudier dans un établissement bilingue spécialisé dans la musique et le secteur artistique. Par la suite, elle intégrera la Westmount High School, un lycée public anglophone où elle obtiendra son diplôme en 1981. D'après le média américain, Kamala Harris parlait "un français de conversation" après son passage dans l'école de quartier exclusivement francophone, Notre-Dame-des-Neiges.

"La sénatrice m'avait prouvé qu'elle parlait un peu le français"

Pour autant, ce n'est pas l'amour fou entre la future candidate à l'élection présidentielle américaine et la ville de Montréal. Elle se réfugie derrière un sourire de façade, et trouve du réconfort dans la danse, son activité favorite au Canada. En réalité, elle a le mal du pays et ne rêve que d'une chose, retourner aux Etats-Unis et notamment en Californie. Pourtant, "elle était très amicale et extravertie", confiait l'une de ses ex-camarades de classes, Anu Chopra Sharma auprès de l'AFP. "Le français était une matière difficile pour nous tous, comme nous ne le parlions pas", explique-t-elle. 

Au total, Kamala Harris aura passé 5 ans au Canada, des années pendant lesquelles elle aura pu perfectionner la pratique de son français. "Je me sentais comme un canard parce que toute la journée, dans cette école, je disais 'quoi ? quoi ? quoi ?'", relate la principale intéressée dans ses mémoires. Son intégration fut "difficile" de son propre aveu. 

En 2020, l'ex- ambassadeur de France aux États-Unis, Gérard Araud révélait sur X avoir "offert l'hospitalité à l'ambassade à Washington à une réception offerte par la communauté afro-américaine qui honorait Kamala Harris. La sénatrice m'avait prouvé qu'elle parlait un peu le français. En tout qu'elle était chaleureuse et charismatique", explique-t-il. Malgré tout, le mal du pays aura raison du sort de Kamala Harris à Montréal. Elle ressent "constamment" le désir de rentrer chez elle. En 1982, une fois ses études terminées, elle retrouve les Etats-Unis et intègre la Howard University à Washington, aussi appelée la "Harvard noire", ses notions de Français en poche.