Gérald Darmanin de retour au gouvernement ? Un ministère lui fait de l'œil et ce n'est pas l'Intérieur

Gérald Darmanin de retour au gouvernement ? Un ministère lui fait de l'œil et ce n'est pas l'Intérieur Gérald Darmanin est pressenti pour intégrer le gouvernement Bayrou, mais pas à n'importe quel prix. Le portefeuille qui intéresse l'ex-locataire de Beauvau fait partie des principaux blocages qui retardent l'annonce tant attendue.

Le gouvernement de François Bayrou devrait être dévoilé ce lundi 23 décembre 2024, "pas avant 18 heures" selon l'Elysée, de manière à respecter le temps du silence et le deuil national prévu ce lundi en hommage aux victimes du cyclone Chido à Mayotte. Une minute de silence est prévue à 11 heures. Ce nouvel exécutif sera composé "d'hommes et de femmes d'expérience, sachant ce qu'est le quotidien des Français", indiquait-il dans les colonnes de La Tribune Dimanche.

La structure idéale du Béarnais est simple : un tiers des postes pour la droite, un tiers à des macronistes, et la même chose pour la gauche. Le tout, dans un gouvernement de 25 ministres composé de ténors. Dans ces conditions, Gérald Darmanin pourrait bien faire son retour. Mais pas pour n'importe quel portefeuille. Et justement, celui qui intéresse tout particulièrement l'élu du Nord est au centre de la discorde. Il fait partie des éléments qui retardent la nomination du futur gouvernement.

Gérald Darmanin "veut un ministère régalien"

Quelques mois en arrière, Gérald Darmanin lorgnait le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Un ministère prestigieux, qui était pour lui "la seule chose qui aurait un sens", reconnaissait-il auprès du Parisien, alors même que Michel Barnier (ex-Premier ministre), constituait son gouvernement. "Il a compris que sa position ne lui était pas favorable pour la suite et ses ambitions personnelles. Il est aujourd'hui beaucoup moins audible, et il le sait", indique à BFMTV un membre du camp présidentiel au sujet de l'élu nordiste. 

Effectivement, depuis la dissolution de l'Assemblée nationale, l'homme de 42 ans a retrouvé un poste sur les bancs de la chambre basse du Parlement. Il est désormais député de la 10e circonscription du Nord. Force est de constater que son influence a considérablement diminué.

Quatre ans durant, en tant que ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, il faisait partie des gros poissons des gouvernements successifs de Jean Castex, Elisabeth Borne puis Gabriel Attal. Place Beauvau, il faisait presque partie des meubles, il était en tout cas l'un des ministres historiques de l'ère Macron. Voilà pourquoi, ce dernier ne serait pas prêt à tout pour accepter un poste et surtout, pas n'importe lequel. "Gérald ne sait pas du tout ce qu'il va faire (...) Il sait que les places vont être chères et ne veut pas accepter un secrétariat d'État aux anciens combattants, il veut un ministère régalien", assurait jeudi dernier un de ses proches à La Dépêche du Midi.

En "campagne pour le quai d'Orsay" ?

François Bayrou et Emmanuel Macron ne parviennent pas à se mettre d'accord au sujet de deux ministères : les Affaires étrangères, et l'Economie. Pour le quai d'Orsay, Jean-Noël Barrot semble tenir la corde et devrait faire partie des ministres reconduits. Apprécié de François Bayrou, sa connaissance des sujets représente un atout. Reste désormais à savoir s'il sera reconduit à ce ministère-là précisément. La place est chère et convoitée, notamment par Gérald Darmanin, ouvertement candidat et pressenti pour intégrer l'exécutif.  S'il n'obtient pas ce ministère, François Bayrou devrait lui assurer une porte de sortie, avec un autre ministère régalien. Une chose est sûre, ce point de discorde retarde encore une fois l'échéance, la nouvelle équipe gouvernementale se fait toujours attendre.

Selon Le Figaro, l'ancien maire de Tourcoing aurait "très mal vécu" son départ du ministère de l'Intérieur. Un cadre du camp présidentiel assure même qu'il "fait campagne pour le quai d'Orsay", pour remplacer Jean-Noël Barrot, lui aussi plébiscité en macronie.

Dans le même temps, François Bayrou "n'a pas passé les coups de fil, mais il sait qui est partant", indiquait un ministre pressenti pour intégrer l'exécutif auprès de Politico, vendredi 20 décembre. Gérald Darmanin "mène même une féroce campagne pour en être", abondait auprès du média un proche de l'ex-locataire de Beauvau. Verdict ce lundi si le délai fixé par le locataire de Matignon est respecté.