Vote de confiance : la réunion secrète qui enterre François Bayrou, lâché de toutes parts

Vote de confiance : la réunion secrète qui enterre François Bayrou, lâché de toutes parts François Bayrou devrait perdre le vote de confiance qu'il a lui même demandé ce lundi 8 septembre. D'Emmanuel Macron à l'Assemblée, le Premier ministre est lâché de toutes parts.

L'essentiel
  • Le vote de confiance, prévu ce lundi 8 septembre à l'Assemblée nationale, semble désormais perdu pour François Bayrou. La gauche et l'extrême droite ont déjà annoncé et répété qu'elles voteront contre, ce qui condamne à la démission du gouvernement.
  • François Bayrou est même déjà remisé dans les livres d'histoire par certains. Selon Libération, une réunion aurait été demandée par la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet mardi prochain, avec les chefs des groupes politiques, pour évoquer la gestion des affaires courantes après la chute du gouvernement.
  • Emmanuel Macron aurait déjeuné quant à lui avec le président du Sénat Gérard Larcher ce vendredi selon le Figaro. Un proche de Larcher a clairement indiqué qu'il s'agissait de "préparer la suite" avec le chef de l'Etat.
  • S'il continue sa tournée médiatique, François Bayrou lui même semble avoir perdu espoir. "Je me sacrifie pour apaiser les tensions. […] Le Président va nommer un Premier ministre qui tentera de former un gouvernement. […] Je resterai à Matignon le temps qu’un successeur soit trouvé", confiait-il hier sur RTL.
  • Après la chute annoncée de François Bayrou, il faudra nommer un nouveau Premier ministre. Le scénario plaçant une personnalité de centre gauche à Matignon, avec le soutien du bloc central, de Liot, de LR et du PS, semble envisagé. La liste des Premier ministrables s'allonge, mais il faudra pour le président s'assurer d'un accord large de non censure.
En direct

15:59 - "Il ne peut pas y avoir d'accord de gouvernement avec le PS", a affirmé Gérard Larcher.

Le président du Sénat a appelé les parlementaires LR à voter la confiance au Premier ministre ce lundi 6 septembre : "Le sujet ce n'est pas François Bayrou, c'est la France", a-t-il affirmé. Il a renouvelé son appel à "un contrat entre les forces politiques", mais en excluant "les extrêmes et le PS". "Il ne peut pas y avoir d'accord de gouvernement avec le PS", a-t-il poursuivi.

10:23 - "Le 8 septembre, en faisant tomber Bayrou", écrit le député LFI Antoine Léaumont

Invité d’Europe 1 samedi 6 septembre, le député La France Insoumise, Antoine Léaumont, a évoqué le prochain vote de confiance auquel sera soumis l’actuel Premier ministre François Bayrou ce lundi. "À mon avis François Bayrou, va tomber, et c'est pour le meilleur", lance-t-il. Dans son poste X, il écrit également : "Le 8 septembre, en faisant tomber Bayrou, nous sauverons 2 jours fériés, 2 jours de repos pour elles et eux".

09:35 - Pour le député RN, Laurent Jacobelli réagit à une éventuelle arrivée du PS au pouvoir

Le député RN de Moselle, Laurent Jacobelli, est revenu sur France info sur la possibilité de voir le PS rentrer au gouvernement dans le cas d'une chute de François Bayrou. "Le PS est aujourd'hui un groupuscule affilié à La France insoumise", a-t-il lancé. "Si ce parti arrive au pouvoir alors que les Français n'en veulent pas, alors quelque chose est abîmé dans notre démocratie", a-t-il poursuivi.

09:09 - François Bayrou poursuit sa tournée médiatique

Bien que déjà battu dans toutes les têtes (y compris la sienne), François Bayrou continue sa tournée des médias ce week-end, à quelques dizaines d'heures du vote de confiance qui scellera son avenir à Matignon. Il est l'invité de France 5 ce samedi à 19h, puis du média en ligne Brut dimanche à 12h.

08:48 - Gérard Larcher est venu voir Emmanuel Macron pour "préparer la suite"

Selon une information du Figaro, Emmanuel Macron a reçu hier midi l'Elysée Gérard Larcher, le président du Sénat. Le chef de l'Etat a décroché personnellement son téléphone pour inviter ce ténor du parti LR, qui est aussi la deuxième figure de l'Etat dans l'ordre protocolaire menant à l'Elysée. En période de crise, cet entretien revêt un poids politique considérable : sa position sur le vote du 8 septembre et sur le gouvernement qu'il faudra mettre en place si celui de François Bayrou est démissionnaire, aura une importance, notamment pour peser sur la ligne des LR. Un proche de Larcher a assuré qu'il s'agissait de "préparer la suite". "Il va dire au président qu’il est préférable que le futur Premier ministre soit issu du socle commun", a affirmé l'intéressé sur LCI.

08:20 - François Bayrou semble baisser les bras et évoque un "sacrifice" pour la France

François Bayrou, qui a adopté depuis une dizaine de jours une position d'homme providentiel, revendiquant en coulisses une inspiration à la Mendès-France, considère qu'il y a une part de "sacrifice" dans sa démarche, pour éviter une crise. "Il n'y avait plus que des débats sur les mesures. On était en train de faire croire que le pouvoir voulait les ponctionner, les faire travailler. [...] Ce mouvement cherchait à faire naitre un affrontement entre les élites et le peuple". 'Vous vous sacrifiez pour ça ? Vous laissé votre place pour qu'il n'y est pas de crise entre les élites et le peuple...", avant le journaliste. "Ceci est absolument juste", a répondu François Bayrou, qui a aussi indiqué que "le Président va nommer un Premier ministre qui tentera de former un gouvernement. […] Je resterai à Matignon le temps qu’un successeur soit trouvé".

08:00 - La réunion secrète à l'Assemblée qui enterre François Bayrou

Bonjour et bienvenue, nous reprenons ce matin notre direct sur le vote de confiance qui approche et le nouveau bouleversement politique qu'il provoque déjà. Hier Libération a indiqué que Yaël Braun-Pivet préparait déjà l’après-Bayrou à l’Assemblée. "Avant même la chute officielle du Premier ministre, la présidente de l’Assemblée veut réunir les présidents de groupe pour discuter du mode de fonctionnement avec un gouvernement d’affaires courantes", écrivait le quotidien.