Attentat à Paris : 12 morts dans la fusillade à Charlie Hebdo
[Mis à jour le 07/01/2015 à 16h49] C'est l'une des attaques les plus meurtrières jamais commises en France. Vers 11h30, trois hommes armés de Kalachnikov et de lance-roquettes ont ouvert le feu au siège du journal satirique Charlie Hebdo, dans le XIe arrondissement de Paris. Une course poursuite s'est ensuite engagée avec la police dans les rues de Paris, autour du Boulevard Richard-Lenoir, puis dans le XIXe arrondissement. Selon le parquet de Paris, 12 personnes ont été tuées, parmi lesquelles deux policiers. Les dessinateurs Charb, Cabu, Tignous et Wolinski figurent également au nombre des victimes. Tout comme l'économiste et actionnaire du journal, Bernard Maris.
Une vidéo de l'attaque prise depuis un toit montre les hommes cagoulés criant "Allah Akbar", avant de prendre la fuite en direction de la Porte de Pantin au volant d'une Citroën noire. Pour l'instant, il n'existe aucune revendication de l'attaque et les terroristes n'ont pas été appréhendés. La dessinatrice Coco, interrogée par L'Humanité a donné des premiers éléments : "Ils ont tiré sur Wolinski, Cabu, ça a duré cinq minutes... Je m'étais réfugiée sous un bureau... Ils parlaient parfaitement le français... Se revendiquaient d'Al Qaïda".
Selon les informations du Figaro, le Raid serait déployé dans le département de Seine-Saint-Denis, afin de retrouver les assaillants. Le plan Vigipirate a été élevé à son niveau le plus élevé dans l'ensemble de la région Ile-de-France. Après avoir ouvert le feu dans la rédaction de Charlie Hebdo, les trois hommes avaient pris la fuite en voiture en direction de la Porte de Pantin, dans le XIXe arrondissement de la capitale. Là, ils auraient menacé le conducteur d'une Clio grise pour s'emparer de son véhicule. Le trio aurait ensuite disparu.
Le président de la République François Hollande, qui s'est rendu sur place vers 12h30, a parlé d'un "attentat terroriste" et appelé à "faire bloc". L'ensemble de la classe politique - de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon en passant par Nicolas Sarkozy - a condamné cette attaque. Il s'agit de l'attentat le plus important commis en France depuis l'explosion à la station de RER Saint-Michel en 1995. Cette attaque avait alors provoqué la mort de huit personnes.