Une heure de sommeil en moins, une heure de soleil en plus

Une heure de sommeil en moins, une heure de soleil en plus Le passage à l'heure d'été aura lieu dans la nuit du 28 au 29 mars. Mais à quoi ça sert ? Et est-ce vraiment utile ?

[Mis à jour le 16 mars 2015 à 11h20] Dans moins de deux semaines, il va falloir passer à l'heure d'été. Un véritable bonheur pour l'ensoleillement, avec une heure de soleil en plus. En revanche, pour certains organismes, la partie sera plus difficile, avec une heure de sommeil perdue et un dérèglement de l'horloge interne qui peut perturber les plus fragiles. Le changement d'heure 2015 suit pourtant la logique immuable de ses prédécesseurs : concrètement, dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 mars, à 2 heures du matin, il sera 3 heures. Un changement que certains reçoivent avec beaucoup de scepticisme voire avec colère.

Chaque année, la même mécanique : le dernier week-end de mars, on passe à l'heure d'été. Instauré par les Allemands durant la Première Guerre mondiale, et durablement introduit en France en 1976, après le choc pétrolier de 1974, le principe du changement d'heure divise. Moins d'un Français sur cinq y serait aujourd'hui favorable. Son but ? Permettre d'économiser de l'énergie, notamment en réduisant la durée de l'éclairage artificiel le soir. Selon le rapport publié en 2013 par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), le changement d'heure deux fois par an permettrait d'économiser 440 GWh. Cela semble beaucoup, mais selon ses détracteurs, comme l'association La méridienne, citée par Science et vie, c'est en fait insignifiant. Ce chiffre représenterait  moins de 0,1 % des 513 000GWh consommés chaque année en France. D'aucuns assurent par ailleurs que le gain réalisé le soir serait en fait perdu le matin avec des demandes supplémentaires en éclairage et en chauffage. Une note de l'Union européenne le reconnaît : "[l]es économies ne sont pas considérables".