PETA : malaise après une invraisemblable comparaison entre handicapés et animaux

PETA : malaise après une invraisemblable comparaison entre handicapés et animaux Dans la foire aux questions de son site Internet, l’association PETA a comparé les animaux aux handicapés afin de légitimer ses arguments. Une méthode dénoncée par une blogueuse en fauteuil roulant.

[Mis à jour le 25 août 2015 à 19h40] En voulant exposer ses arguments, l’association de défense des animaux PETA a franchi la ligne rouge. Dans sa foire aux questions, elle - du moins la personne en charge de la faq - établit une comparaison entre les animaux et les handicapés qui a soulevé le cœur des internautes. Le bad buzz part du blog Wheelcome, présenté comme celui d’une "jeune parisienne en fauteuil roulant", qui a partagé sur les réseaux sociaux une capture d’écran de la phrase en question. "Avez-vous pété un plomb ?", demande la blogueuse tout en mentionnant PETA. Pour de nombreux internautes qui ont réagi depuis, la réponse est oui.  

En effet, en réponse à la question "qu’entendez-vous par ‘droits des animaux’ ?", l’association apporte cet argument, pour le moins déconcertant : "Chaque animal devrait avoir des droits indépendamment de l'intérêt que cet animal peut présenter pour les humains, qu'il soit mignon ou pas, que son espèce soit menacée de disparition ou pas, qu'un humain y soit attaché ou pas (de la même façon, un handicapé mental a des droits, même s'il n'est pas mignon ou si personne ne l'aime)". Et ce n’est pas la seule comparaison dérangeante que l’on trouve sur le site internet de l'association.

Et PETA s'offre un bad-buzz sur Twitter

"Certains animaux sont incontestablement plus intelligents, plus créatifs, plus réceptifs, plus démonstratifs et plus aptes à communiquer que certains êtres humains handicapés", peut-on également lire en réponse à la question numéro 20. Contactée par le HuffPost, l'association PETA a finalement stoppé ce qui ressemblait alors à une fuite en avant vers l'entêtement. "Nous sommes navrés qu'il y ait eu cette erreur d'interprétation" regrette ainsi la porte-parole de PETA-France, Isabelle Goetz. "Ce que nous voulions dire, c'est qu'il ne faut pas faire de différence entre les animaux, comme nous le faisons entre être humains". La "maladresse" a malgré tout entraîné une vague de réactions indignées sur les réseaux sociaux, bon nombre d'internautes retenant les sous-entendus jugés nauséabonds à l'égard des personnes handicapées. "Peta" est même devenue en quelques heures une tendance Twitter.