Agriculteurs : combien vont coûter les dégâts des manifestations ?

Agriculteurs : combien vont coûter les dégâts des manifestations ? Selon le préfet de région, le coût des dégâts des manifestations des agriculteurs est considérable.

[Mis à jour le mercredi 3 février à 00h15] A un mois du salon de l'Agriculture, de nouvelles manifestations d'agriculteurs ont eu lieu ce mardi 2 février en Bretagne et partout en France alors que le patron de la FNSEA plaidait devant le président de la République la cause des agriculteurs "en colère" et "désespérés".

Des manifestations coûteuses. C'est en tout cas ce qu'a révélé le préfet de région. Près de quatre millions d'euros de dégâts auraient déjà été engendrés lors des événements précédents. Il s'agirait là des premières estimations. 

Enrobés détruits par le feu, glissières et panneaux arrachés, détritus posés sur différents axes routiers, le préfet de région, Patrick Strzoda, a en effet indiqué que les barrages des éleveurs en colère contre la chute des cours ont eu "un coût très important pour la société et le contribuable". 400 personnes ont notamment été mobilisées pour enlever les détritus jetés par les agriculteurs. 

De nouveaux dégâts

Et le coût total des dégâts risque d'augmenter. Ce mardi encore, à Saint-Lô, agriculteurs en colère et forces de l'ordre ont échangé pendant plus de deux heures projectiles contre gaz lacrymogènes. Environ 250 agriculteurs venus à bord de 60 à 80 tracteurs et leurs bennes pleines de détritus, participaient à cette manifestation, selon la police.

VIDEO. Les agriculteurs en colère : les images de la manifestation houleuse à Saint-Lô

"Les agriculteurs en colère : les images de la manifestation houleuse à Saint-Lô"

A Boulogne-sur-mer également, ce sont un millier d'agriculteurs et près de 500 tracteurs qui manifestaient, selon la préfecture.

Après des manifestations à Chartres et autour d'Arles dans la matinée, en début d'après-midi, à Salon-de-Provence des agriculteurs ont aussi aspergé la devanture d'un supermarché Géant Casino, avec les résidus de produits agricoles qui n'étaient pas originaires de la région, broyés par une épareuse-débroussailleuse.

Des coût indirects

À cela s'ajoutent des coûts indirects, comme la perte de temps des usagers, condamnés à emprunter des déviations pour se rendre à leur destination. Les entreprises de transport sont elles aussi victimes des nombreux barrages installés par les manifestants ce qui entraîne des coûts supplémentaires non négligeables. Ces derniers n'on pas été communiqués.