Deux chercheurs veulent remanier le changement horaire
Chaque année, c'est la même chose. A la fin du mois de mars (le dernier dimanche du mois pour être précis), il va falloir avancer sa montre d'une heure. Le changement d'heure d'été est bientôt de retour avec des heures d'ensoleillement en plus, mais, à la clé, une heure de sommeil perdue. Un casse-tête pour de nombreux Français qui vivent mal les variations biannuelles du temps, en vue d'économiser de l'énergie. Pour tous les frustrés du changement d'heure, deux chercheurs ont peut être trouvé une solution. Et celle-ci est radicale puisqu'elle supprimerait du même coup décalages horaires. Steve Hanke et Dick Henry, professeurs en économie, physique et astronomie a sein la Johns Hopkins University de Baltimore, veulent en effet abolir les fuseaux horaires, rien de moins. Leur objectif : passer au "temps universel" pour faciliter les communications, les voyages et le commerce international.
La solution des deux savants fous est d'une simplicité désarmante : tous les pays utiliseraient la même heure dans le monde. Autrement dit à 9 heures à Paris, il serait aussi 9 heures à Pékin, 9 heures à New-York ou encore 9 heures à Tokyo. La mesure aurait la particularité de décorréler l'organisation de la journée et de la nuit et système horaire. Un exemple : alors que les Français seraient au petit déjeuner à 9 heures, les New-Yorkais seraient encore en plein milieu de la nuit à la même heure, les Californiens s’apprêteraient à sortir en boîte de nuit, les Pékinois seraient en fin d'après-midi et habitants de Sydney à en train de commencer la soirée... Dans une interview au Washington Post, Steve Hanke et Dick Henry soutiennent que ce modèle, qui effacerait notre bon vieux changement d'heure, serait efficace à l'heure de la mondialisation. "L'heure solaire locale fonctionnait bien, quand toutes les activités étaient locales !", s'exclament-ils. "Aujourd'hui, la plupart des activités sont mondiales, et il est temps d'établir une heure universelle." Et les deux scientifique de pointer des fuseaux horaires plus dépendants aujourd'hui de la politique que de la logique. Slate, qui cite le media irlandais The Irish Examiner, rappelle par exemple que l'Espagne franquiste est passée à l'heure allemande dans les années 1940 et a gardé le réglage depuis ou, plus récemment, que la Crimée est passée en 2014 au fuseau horaire de Moscou, en plein conflit ukrainien.
Avec leur solution donc, plus de cafouillage dans les horaires échanges commerciaux, des vols internationaux, ou des rendez-vous politiques ou d'affaires importants. Malheureusement pour les voyageurs, le jour et la nuit, eux, ne bougeront pas d'un iota et la fin du jet-lag n'est pas pour demain...