Cancer du sein : attention aux sels d'aluminium dans les déodorants !
[Mis à jour le 26 septembre 2016 à 10h46] Lire la composition des déodorants, et plus particulièrement des antitranspirants, avant de les acheter pourrait vous sauver la vie. C'est en tout cas l'opinion de deux scientifiques suisses qui ont publié les résultats de leur recherche dans l'International Journal of Cancer, et dont Le Parisien se fait l'écho ce lundi. D'après le professeur André-Pascal Sappino et le docteur Stefano Mandriota, les sels d'aluminium contenus dans certains déodorants pourraient provoquer des cancers du sein. Une thèse qu'ils tentent de prouver depuis 2009.
Lors de leurs dernières expériences, les chercheurs ont mis en contact in vitro des cellules mammaires de souris avec des sels d'aluminium dans des taux "1000 à 100 000 fois inférieurs à ceux présents dans un déodorant". Les cellules ont ensuite été injectées quelques mois plus tard à des souris saines. Le résultat est sans appel : "chez toutes, on a constaté le développement de tumeurs à des degrés divers, mais parfois très agressives, formant des métastases", rapportent les chercheurs suisses au Parisien. Toutefois, l'implication des sels d'aluminium dans la formation de cancers du sein fait toujours débat dans la communauté scientifique.
Bruxelles n'interdit pas les sels d'aluminium dans les déodorants
Le risque "ne peut être évalué", a ainsi estimé en 2014 la Commission européenne. Les sels d'aluminium peuvent donc toujours être utilisés pour fabriquer les antitranspirants. En France, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ne peut délivrer qu'une recommandation. Elle conseille de limiter à 0,6% la concentration des sels d'aluminium dans les déodorants et de ne pas utiliser ces produits sur une peau lésée. Reste à chacun la décision de se ranger du côté de Bruxelles ou de ne plus mettre ce type de déodorant dans son chariot.
Si vous choisissez de bannir les sels d'aluminium, il faudra toutefois être attentif. Ils prennent plusieurs noms dans la composition des déodorants : chlorhydrate d'aluminium bien souvent, mais aussi chlorure d'aluminium ou aluminium zirconium tetrachlorohydrex. Mais en général, les marques qui n'en contiennent pas en font un argument de vente et l'affiche ostensiblement sur les sticks ou les aérosols.
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