Prison de Condé-sur-Sarthe [Direct] : le terroriste interpellé
- Un détenu de la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, a agressé deux surveillants au couteau, mardi matin. Il était alors retranché avec sa compagne dans l'enceinte de la prison. Depuis, le forcené a été interpellé, suite à l'assaut du RAID et les équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris). La femme, enceinte, du détenu radicalisé est décédée suite à l'assaut. Christophe Castaner a tenu à souligner "le courage, le sang-froid et le professionnalisme" des forces spéciales.
- "Le caractère terroriste de l'attaque ne fait aucun doute", a fait savoir la ministre de la Justice, Nicole Belloubet.
- Le pronostic vital des deux surveillants de prison agressés à la maison d'arrêt de Condé-sur-Sarthe n'est pas engagé mais Emmanuel Baudin, secrétaire général du Syndicat national pénitentiaire force ouvrière (SNPFO) parle, sur France Info, d'une "boucherie" pour évoquer la scène dont on lui a fait part. Les deux hommes ont été transportés à l'hôpital. Le syndicaliste précise par ailleurs que le forcené aurait crié "Allah akbar" au moment de passer à l'acte. Par ailleurs, il aurait assuré porter un ceinture d'explosifs.
- Cet homme d'une trentaine d'années purgeait jusqu'alors une peine de 30 ans, prononcée en 2014 par la cour d'assises de Moselle, qui l'avait condamné pour arrestation, enlèvement, séquestration et torture suivis de mort, indique par ailleurs BFM TV. Il a également été condamné à un an de prison pour apologie publique d'acte de terrorisme.
Les infos en direct
23:52 - FIN DU DIRECT- Y'a t-il eu des précédents cas d'agression au nom d'un groupe terroriste ?
En septembre 2016, un détenu marocain, Bilal Taghi, a tenté de tuer à l'arme blanche deux surveillants de la prison d'Osny (Val-d'Oise). Condamné pour un voyage avorté vers les terres du jihad syrien, le détenu avait expliqué qu'"il voulait passer à l'acte immédiatement au nom de Daech", acronyme du groupe Etat islamique. Pour l'administration pénitentiaire, il s'agissait du "premier attentat jihadiste fomenté en prison". En janvier 2018, l'organisateur de l'attentat contre la synagogue de Djerba en 2002, l'islamiste allemand Christian Ganczarski, avait blessé à l'arme blanche trois surveillants à Vendin-le-Vieil. Cette agression avait donné le coup d'envoi d'un mouvement très suivi en France de protestation des agents pénitentiaires pour de meilleures conditions de travail.
23:27 - Condé-sur-Sarthe : "On a un problème de sécurité pour les visiteurs"
"On a un problème de sécurité pour les visiteurs" a estimé ce mardi Joaquim Pueyo, député PS de l’Orne et ancien directeur des prisons de Fresnes et de Fleury-Mérogis sur franceinfo, suite à l'agression de deux surveillants à la prison de Condé-sur-Sarthe par un détenu radicalisé dans la matinée. Alors que la prison de Condé-sur-Sarthe est réputée pour être ultra-sécurisée, qu'elle est l'une des plus récentes et des plus modernes de France, le député socialiste de l'Orne a rappelé que "la faïence n'est pas détectable par les portiques" de sécurité, or c'est avec un couteau en céramique que le détenu a porté des coups aux deux surveillants. "L'enquête devra déterminer pourquoi cette arme en faïence a pu entrer dans l'établissement" a précisé Joaquim Pueyo, mais "si un visiteur a de la faïence sur lui [le portique] ne pourra pas le détecter, donc on a vraiment un problème de sécurité pour les visiteurs" a-t-il ajouté.
23:07 - Le parquet anti-terroriste saisi
Le parquet de Paris a annoncé que sa section antiterroriste s'est saisie de l'agression et qu'il a confié l'enquête à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT), à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la police judiciaire de Rennes. "Le caractère terroriste de cette attaque ne fait aucun doute", a dit Nicole Belloubet. "Il y a toute une série de questions qui devront être traitées et auxquelles il conviendra que nous apportions des réponses", a souligné la garde des Sceaux. "J'ai demandé à ce qu'une mission de l'inspection générale de la justice soit immédiatement diligentée", notamment pour comprendre comment le couteau a été introduit dans la prison, a-t-elle précisé dans la soirée.
22:30 - L'un des deux surveillants agressés va passer au bloc opératoire
Les deux surveillants agressés par un détenu à la prison de Condé-sur-Sarthe sont toujours hospitalisés, a appris France Bleu Picardie. Le premier est en salle de réveil, son intestin et son rein sont touchés. Le second, qui a des morceaux de lame dans l'omoplate et la mâchoire, va passer au bloc opératoire.
22:17 - Comment un couteau en céramique a-t-il être pu emmené au sein de la prison de Condé-sur-Sarthe ?
Le couple aurait utilisé comme arme un couteau en céramique qui "aurait pu lui être apporté" par la femme, avait estimé la ministre de la Justice à la mi-journée. "Vous avez des portiques de détection mais la céramique ça ne sonne pas à moins de faire une fouille à corps de la personne extérieure. On n'a pas le droit de fouiller les personnes extérieures comme ça", a expliqué Philippe Devique, du syndicat UFAP-Unsa. Nicole Belloubet a annoncé une inspection "pour comprendre comment ce couteau a pu entrer". Les conclusions de cette inspection lui seront remises "dans un mois" et elle a indiqué s'être engagée auprès des personnels à revenir dans le centre pénitentiaire.
22:00 - Qui est Michael Chiolo, auteur de l'attaque de la prison de Condé-sur-Sarthe ? (2/2)
Il n'est "pas simple à gérer, donc il fait l'objet d'un suivi extrêmement attentif", a indiqué Nicole Belloubet. Il n'était pas à l'isolement et ne se trouvait pas dans le quartier pour radicalisés (QPR) ouvert dans cette prison en septembre. Me Pauline Brion, qui l'avait défendu lors de son procès en 2015, se souvient d'un garçon "intelligent, très cultivé", sans formation ni profession, "devenu un peu vagabond". Il avait selon elle rencontré sa compagne en prison: "Il avait écrit à quelqu'un après sa conversion pour qu'on lui trouve une épouse".
21:57 - Qui est Michael Chiolo, auteur de l'attaque de la prison de Condé-sur-Sarthe ? (1/2)
Cet homme de 27 ans, converti à l'islam en 2010, est un détenu de droit commun qui purge une peine de 30 ans de réclusion. Il avait été condamné en décembre 2015 pour avoir étouffé un homme de 89 ans, après l'avoir séquestré et "momifié" à son domicile près de Metz en 2012. Il a aussi été condamné à un an de prison pour apologie de terrorisme au cours de sa détention à Mulhouse, pour avoir demandé le 14 novembre 2015 à ses codétenus de "rejouer" l'attaque du Bataclan. Michaël Chiolo, qui est suivi par le renseignement pénitentiaire, est inscrit au fichier pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), a indiqué la ministre de la Justice. Selon une source policière, il s'est "radicalisé en prison".
21:45 - Trois gardes à vues en cours
"Trois gardes à vue sont pour le moment en cours", a annoncé mardi soir le procureur de la République de Paris après l'attaque de surveillants à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) qui s'est conclue par l'interpellation d'un détenu radicalisé de 27 ans et la mort de sa compagne. La garde à vue du détenu, Michaël Chiolo, n'a pas formellement débuté, celui-ci ayant été hospitalisé après avoir été légèrement blessé dans l'assaut des policiers du Raid, a précisé une source proche de l'enquête.
21:34 - Procureur : le terroriste "disait vouloir venger" l'auteur de l'attentat de Strasbourg
Remy Heitz, procureur de la République de Paris a donné une conférence de presse ce soir, après l'attentat terroriste de la prison de Condé-sur-Sarthe. On y apprend que le détenu radicalisé ayant agressé deux gardiens disait "vouloir venger" Cherif Chekatt, l'auteur de l'attentat de Strasbourg. "Il est ressorti très vite des premiers témoignages que le détenu, en se jetant sur les surveillants pénitentiaires avait crié Allah Akbar, qu'il disait vouloir venger Chérif Chekatt, l'individu mis en cause dans l'attentat commis à Strasbourg le 12 décembre 2018", a indiqué Rémy Heitz lors d'un point-presse sur place.
Condé-sur-Sarthe: le procureur de la République de Paris indique que le terroriste "disait vouloir venger" l’auteur de l'attentat de Strasbourg pic.twitter.com/36H4JocG0O
— BFMTV (@BFMTV) 5 mars 2019
21:18 - Qui est le terroriste interpellé à Condé-sur-Sarthe ?
Ce détenu condamné à 30 ans de prison avait blessé mardi matin deux surveillants de la centrale de Condé-sur-Sarthe avec un couteau en céramique lors d'une attaque qualifiée de "terroriste" par la ministre de la Justice, Nicole Belloubet. Cet homme converti il y a quelques années à l'islam se trouvait alors avec sa femme dans l’unité de vie familiale (UVF) de l'établissement, dans lequel ils sont restés retranchés pendant près de dix heures. L'homme affirmait notamment avoir une ceinture d'explosifs, selon une source syndicale pénitentiaire. Il expliquait vouloir venger "Cherif Chekatt".
20:52 - Nicole Belloubet "extrêmement choquée" par l'agression "lâche" du terroriste à Condé-sur-Sarthe
Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, s'est exprimée suite à l'agression de deux gardiens de prison à Condé-sur-Sarthe. "J'ai été extrêmement choquée par cette agression lâche, terroriste, qui a conduit deux de nos surveillants à être grièvement blessés. Je suis venue dire à la communauté pénitenciaire que j'étais comme eux, choquée", a-t-elle déclaré.
Surveillants poignardés: Nicole Belloubet "a été extrêmement choquée par cette agression lâche" pic.twitter.com/JMdyAL04LV
— BFMTV (@BFMTV) 5 mars 2019
20:44 - Mort de la compagne du détenu radicalisé à Condé-sur-Sarthe
Selon l'AFP, qui cite des "sources concordantes", la compagne "probablement enceinte" du détenu radicalisé qui a agressé deux gardiens de la prison de Condé-sur-Sarthe, est décédée dans l'assaut. Lui est légèrement blessé.
20:29 - La compagne du terroriste serait décédée dans l'assaut, selon une journaliste d'Europe 1
Salomé Legrand, journaliste police/justice pour Europe 1, a annoncé via Twitter la mort de la compagne du terroriste, qui était confinée avec lui dans l'enceinte de la prison. Tous deux auraient été porteurs de faux gilets d'explosifs. Une information qui contredit celle donné par l'AFP, qui indiquait qu'elle avait été "gravement touchée" au cours de l'assaut, et qu'elle serait "probablement enceinte".
#Condé l’assaut a finalement eu lieu vers 19h35. D’après nos informations, la compagne du détenu est décédée dans l’assaut. Pas lui. Ils étaient tous deux porteurs de faux gilets explosifs.
— Salomé Legrand (@Salome_L) 5 mars 2019
20:15 - Christophe Castaner salue le courage des hommes du RAID
Le détenu qui a poignardé deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) a été maîtrisé par des policiers du RAID, ainsi que sa complice présumée et compagne, a annoncé mardi soir sur Twitter le ministre de l'Intérieur."Le détenu et sa compagne ont été interpellés par le Raid dont je veux saluer le courage, le sang-froid et le professionnalisme", a écrit Christophe Castaner.
20:05 - Intervention du RAID : le terroriste et sa compagne blessés par balle
Durant l'intervention du RAID, le terroriste et sa compagne ont été blessés par balles. Leur pronostics vitaux ne sont cependant pas en danger.