Prise d'otage à Domont : un féminicide sur fond de "conflit familial qui durait"

Prise d'otage à Domont : un féminicide sur fond de "conflit familial qui durait" Un homme a tué sa femme avant de se donner la mort, jeudi soir à Domont, dans le Val-d'Oise. Le chef d'entreprise de 58 ans a retenu en otage sa victime pendant trois heures, et a blessé deux de ses employées.

[Mis à jour le 18 décembre 2020 à 15h55] Jeudi soir, un homme a tué sa femme avant de se donner la mort. Dominique G., 58 ans, chef d'une entreprise d'aménagement paysager, avait pris en otage sa femme et deux autres personnes dans ses locaux, à Domont, dans le Val-d'Oise, aux environs de 19 heures. Le GIGN s'est rendu sur place sans pouvoir rentrer en contact avec l'homme, muni d'une arme à feu, qui avait déjà été condamné pour violences conjugales. Cécile P., la victime, a été retenue pendant trois heures. 73 féminicides ont été comptabilisés en 2020 par l'AFP, citée par BFMTV

C'est peu après 21 heures que les forces de l'ordre ont découvert les deux corps inanimés. Une autopsie doit être pratiquée pour déterminer les circonstances du drame. Deux autres personnes sont blessées, les deux employés de cette entreprise installée à une vingtaine de kilomètres au nord de Paris, mais leur pronostic vital n'est pas engagé. Au fil de la soirée, le profil de Dominique G., qui était le gérant de la société, ainsi que sa relation avec Cécile P., se sont affinés.

L'auteur, un homme "droit" et "équilibré"

Selon des informations rapportées par le Parisien, le couple était en instance de divorce depuis deux ans et était les parents de trois petites filles. L'homme avait déjà été condamné, par trois fois, pour violences conjugales sur sa femme et des "mesures d'éloignement" avaient été décidées. Par ailleurs, le Parisien révèle également que Dominique Da Sylva, député LREM du Val-d'Oise, connaissait "très bien le chef d'entreprise".

Le parlementaire dresse un portrait ambivalent de celui qui était, selon lui, "très amoureux de sa femme". "On savait qu'il était ravagé par ce conflit familial qui durait. Sur ces condamnations, il s'en était expliqué. La violence était là mais il la justifiait par tout ce qu'il avait du mal à supporter", détaille Dominique Da Sylva, qui, dans le même temps, évoque quelqu'un de "droit, d'équilibré, au caractère affirmé". "C'est un truc de fou", estime-t-il. Une enquête a été ouverte par le parquet de Pontoise, "pour tentative d'assassinat et séquestration". Les deux blessés ont vite été conduits à l'hôpital et aucun pronostic vital n'est engagé.