Grève du 31 janvier : moins de grévistes ce mardi mais de fortes mobilisations

Grève du 31 janvier : moins de grévistes ce mardi mais de fortes mobilisations GREVE 31 JANVIER. La grève du 31 janvier a été suivie dans plusieurs secteurs et a entrainé d'importantes perturbations mais en nombre les grévistes sont moins nombreux que lors de la précédente mobilisation contre la réforme des retraites. Tous les chiffres.

L'essentiel :
  • La grève du 31 janvier a concentré toute l'attention ce mardi. L'intersyndicale espérait faire mieux que lors de la première manifestation contre la réforme des retraites. La mobilisation a effectivement été plus massive mais le nombre de grévistes a diminué dans tous les secteurs.
  • Les transports ont été les plus touchés par la grève avec 36,5% de grévistes selon une source syndicale à l'AFP. Consulter les perturbations à la SNCF et notre direct sur les prévisions RATP.
  • Le mouvement social a aussi été très suivi dans les raffineries. La CGT a compté 75 à 100% de grévistes dans l'ensemble des sites de TotalEnergie alors que la société pétrolière a annoncé un taux de grévistes de 55%. Dans le secteur de l'énergie, EDF a évalué à 40,3% le taux de salariés grévistes.
  • Les écoles ont également été affectées par la grève du 31 janvier. Alors les syndicats ont annoncé 50% et 55% d'enseignants grévistes dans le primaire et le secondaire, le ministère de l'Education nationale a plutôt compté 26,5 et 25,22% des grévistes.
En direct

15:05 - 40,3% de grévistes chez EDF selon la direction

Au tour d'EDF de rendre public les estimations sur le nombre de grévistes au sein de l'entreprise. La direction de la société annonce 40,3% de salariés en grève sur l'ensemble de ses sites ce mardi 31 janvier contre 44,5% lors de la précédente manifestation. Le mouvement de grève aurait aussi entrainé des baisses de production de l'ordre de 3000 MW d'après les estimations faites à la mi-journée par la CGT.

14:52 - La CFDT veut poursuivre les grèves et la mobilisation contre la réforme des retraites

Les grèves et les manifestation suffiront, on va continuer de se mobiliser", a affirmé Laurent Berger, le patron de la CFDT au milieu de la manifestation parisienne. La mobilisation, "c'est pas ce biais là qu'on essayera de convaincre l'opinion - déjà bien convaincue - et le gouvernement qu'il ne faut pas voter la retraite à 64 ans. Le syndicaliste a ajouté en défendant la cause des travailleurs qui "n'ont pas envie d'être méprisés", ou "qu'on leur dire qu'il faut travailler plus longtemps" : "Ils travaillent déjà, ils veulent être reconnus et disent non à la retraite à 64 ans".

14:36 - La reconduction de la grève sur la table, discuté ce soir

Les syndicats dont la CGT n'écartent pas la possibilité de "durcir le ton" avec les grèves. "La question des grèves reconductibles est posée. Il y a déjà des journées qui sont programmées dans certaines professions dès la semaine prochaine", a fait savoir Philippe Martinez sans pour autant vouloir "anticiper les discussions de ce soir" avec l'ensemble des syndicats qui devront décider à l'unanimité d'une nouvelle grève nationale. L'objectif reste le même : "Obliger le gouvernement à retirer son projet".

14:19 - La grève du 31 janvier, aussi bien que la précédente ?

"On est au moins aussi nombreux et d'après les premiers chiffres c'est même plus nombreux que le 19 janvier dans toutes les villes", a assuré Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT devant les médias avant le départ de la manifestation parisienne. "Il y a beaucoup de gens du privé, y compris des ingénieurs et des cadres. Ce qui est intéressant, c'est qu'on le savait il y a des gens [qui manifestaient le 19, ndlr] qui pour des raisons de pouvoir d'achat ne sont pas là et pourtant on est plus nombreux. Ca veut dire que d'autres qui n'étaient pas là le 19 janvier sont venus", a souligné le syndicaliste.

14:05 - La direction de TotalEnergie annonce 55% de grève

Les chiffres de la grève sont aussi tombés chez TotalEnergie et le géant du pétrole a compté 55% de grévistes parmi ses salariés ce mardi marin. La direction avait compté 65% des salariés grévistes lors de la première grève. Le taux annoncé par la société pétrolière est nettement en-deçà des chiffres avancés par les syndicats qui comptent entre 75% et 100% des grévistes selon les sites.

13:48 - 36,5% de grévistes à la SNCF d'après une source syndicale

A la SNCF, 36,5% des salariés feraient grève ce mardi 31 janvier selon une source syndicale auprès de l'AFP. Ce chiffre est inférieur à la mobilisation annoncée le 19 janvier par la direction de la société de transports (46,3%). La SNCF ne s'est pas étendue sur ces chiffres.

13:39 - Après la grève du 31 janvier, un référendum sur les retraites ?

Les grèves et notamment celle du 31 janvier sont l'expression de l'opposition citoyenne à la réforme des retraites d'Emmanuel Macron. Galvanisés par la mobilisation des Français contre le projet de loi à l'appel des syndicats, plusieurs politiques ont suggéré le recours au référendum. Une voie qui selon eux devient inéluctable pour le gouvernement et qui permettraient de prouver à l'exécutif que la réforme est rejetée par une majorité de travailleurs. Après un député d'Horizon, Fabien Roussel, c'est au tour de Jean-Luc Mélenchon de soutenir l'organisation d'un référendum.

13:20 - Plusieurs mairies affichent portes closes ce 31 janvier

C'est une mobilisation décidée tardivement mais qui est bien au rendez-vous ce mardi 31 janvier. Plusieurs dizaines de mairies, occupées pour la plupart par des élus de gauches, ont fermé leurs services pour la journée de grève. Le mouvement a été en partie initié par la mairie de Paris, portée par Anne Hidalgo, au grand dam de nombreux politiques de l'opposition et de la majorité qui ont fustigé une accaparation de la municipalité pour la défense d'opinion personnelle et un "problème moral ou politique" d'après l'expression du ministre du Travail, Olivier Dussopt. Reste que malgré la critique, les édiles grévistes ont tenu parole pour permettre aux agents publics qui le souhaitaient de prendre part aux mobilisations.

13:01 - Une nouvelle grève en février ? Réponse à 19h45

Selon les différents leaders syndicaux, un troisième acte dans la lutte contre la réforme des retraites est possible si le gouvernement n'entend pas et ne réagit pas aux revendications des organisations de travailleurs. Mais pour l'heure tout n'est qu'à l'état d'hypothèse. La suite du mouvement social sera décidée lors d'une réunion de l'intersyndicale prévue ce mardi 31 janvier à 18 heures et officialisé aux alentours de 19h45 lors d'une conférence de presse.

12:41 - Des opérations "Robin des bois" dans le secteur de l'énergie

Non seulement de baisser la production d'électricité, les salariés grévistes du secteur de l'énergie poursuivent les opérations "Robin des bois" pour la grève du 31 janvier. Au lieu de couper le courant, les travailleurs le distribue gratuitement à certains établissements comme les hôpitaux, les écoles ou les logements HLM. Une initiative saluée par les syndicats mais aussi par les politiques comme le communiste Fabien Roussel qui soutient la grève. Invité de Public Sénat, le patron du PCF ne s'est pas opposé à des actions plus radicales comme les coupures visant les élus favorables à la réforme des retraites.

12:22 - Des grèves mais des négociations impossibles sur les retraites ?

Alors que pour la deuxième fois une grève et une mobilisation nationale sont organisées contre la réforme des retraites, les négociations sur le projet de loi semblent inenvisageables. Pourtant l'intersyndicale n'en démord pas il faut que le gouvernement recule au moins sur le report de l'âge légal à 64 ans et l'allongement de la durée de cotisations. Des critères sur lesquels la Première ministre a fait preuve d'inflexibilité en rappelant notamment que le départ à la retraite à 64 ans n'est "pas négociable". Selon Philippe Martinez, patron de la CGT, il ne l'a "jamais été". Au micro de RMC-BFMTV ce matin, le syndicaliste a assuré que "toutes les propositions [des syndicats] ont été balayées d'un revers de la main" par l'exécutif. Une autre raison de faire grève ce 31 janvier.

12:06 - EDF appelle à une autre mobilisation pendant la grève du 31 janvier

La grève du 31 janvier bat son plein et déjà des appels pour de prochaines manifestations résonnent. Le syndicat FNME-CGT, par la voix de son secrétaire national Fabrice Coudour, appelle notamment à une grève chez EDF et sur tous les sites des industries électriques pour les 6,7 et 8 février. Il se calque ainsi sur l'appel à la grève lancé dans les raffineries.

11:52 - Autour de 25% des enseignants en grève selon l'Education nationale

Dans les écoles, le taux d'enseignants grévistes est de 26,65% dans le primaire et de 25,22% dans les collèges et les lycées d'après les chiffres donnés par le ministère de l'Éducation nationale. Un chiffre diminué de moitié par rapport aux estimations rendues par le syndicat Snes-FSU il y a quelques minutes (55% de professeurs en grève dans le secondaire).

11:37 - 50% de grévistes à la SNCF selon SUD-Rail

Les transports en commun de la SNCF, notamment les lignes franciliennes ont été très perturbés ce matin et vont le rester pour toute la journée du 31 janvier. Mais combien de salariés font grève ? D'après le porte-parole de SUD-Rail, Fabien Villedieu au Parisien, par secteurs le taux de grévistes atteint des sommets : "95% des conducteurs sont aujourd'hui en grève sur les lignes D et R du RER" et sur l'ensemble des services, 50% des salariés se sont mobilisés".

11:17 - "Il y aura un avant et un après" la grève du 31 janvier selon Mélenchon

Si la grève du 31 janvier est une étape importante pour l'intersyndicale pour la lutte contre la réforme des retraites, elle l'est aussi aux yeux de Jean-Luc Mélenchon. La maître à penser de La France insoumise qui soutient les mobilisations estime que compte tenu de l'ampleur du mouvement social, "il y aura un avant et un après". Sur Twitter, le politique salue "une situation tout à fait exceptionnelle" et une "forme d'insurrection citoyenne" face à laquelle "Monsieur Macron est certain de perdre".

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Quelles perturbations dans les transports mardi 31 janvier 2023 ?

La grève de ce mardi 31 janvier 2023 a particulièrement touché le secteur des transports, tant du côté de la SNCF que de la RATP à Paris, mais aussi plusieurs autres réseaux de métros et tramways partout en France. Dans la capitale, le métro a tourné au ralenti, tout comme à Marseille où la ligne 1 était fermée et la cadence des tramways considérablement allégée. Du côté de Lyon, c'est la ligne B du métro qui ne circulait pas, les autres lignes étant épargnées. En revanche, la fréquence de tramways était particulièrement réduite sur toutes les lignes.

Liste des manifestations du 31 janvier

Ce mardi, plus de 200 manifestations ont été organisées partout en France, en métropole mais aussi dans les DOM-TOM. Une importante mobilisation dans toutes les régions du pays, équivalente et souvent supérieur à celle du 19 janvier. En tête des cortèges qui ont réuni les opposants à la réforme des retraites, les organisations syndicales évidemment, auxquelles se sont joints des partis politiques de gauche, également contre le projet du gouvernement.