A quoi sert "Justice.fr", la nouvelle application lancée par Eric Dupond-Moretti ?
Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, l'avait annoncé en janvier : la mise en place d'une application mobile pour "simplifier la vie" des citoyens et "les rapprocher de leur justice". C'est désormais chose faite. Concrètement, cela met en avant des services et des informations sur le fonctionnement de la justice. Le Garde des Sceaux l'avait présenté lors des États généraux de la justice en janvier dernier. L'application est l'une des 60 mesures conservées lors de cette réunion de travail.
Quels sont les services de cette application ?
En pratique, l'application permet de réaliser des simulations sur les pensions alimentaires ou l'aide juridictionnelle, de se géolocaliser pour se voir proposer les informations pratiques sur son tribunal, de se voir proposer le "Point Justice" (des lieux d'accueil pour obtenir une information ou une aide sur une question juridique) le plus proche ou de trouver un avocat rapidement entre autres.
Environ 8000 fiches thématiques sont présentes pour se renseigner sur des questions de droit sur la famille, l'état-civil, ou les infractions routières par exemple. "Justice.fr" apparaît au moment où Éric Dupond-Moretti met en avant "un plan de transformation numérique" de son ministère. Dans les colonnes de Ouest-France, il se montre confiant ce jeudi 27 avril : "J'ai annoncé l'objectif "zéro papier" en 2027. C'est le cas dans les juridictions administratives, donc c'est possible." Une partie des magistrats dénoncent plutôt les nombreux retards qui entravent la justice à cause de la qualité des équipements numériques et des logiciels existants.
Une application étoffée au cours de l'année
L'application n'est pas encore complète, car le ministère a planifié une mise à jour cet automne pour présenter de nouveaux outils. Il sera alors possible d'effectuer une demande de casier judiciaire, de saisir et déposer une demande d'aide juridictionnelle. Puis, ses concepteurs souhaitent rendre possible de réaliser une demande de constitution de partie civile dès 2024.