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Un risque de "sur-été" : l'inquiétant phénomène météo qui attend la France en juillet et août

Les températures font le yo-yo en France. A quoi s'attendre pour juillet et août ? Les spécialistes évoquent déjà le risque d'un "sur-été" inquiétant.

Les températures ne cessent de grimper en France ces dernières années avec de fortes chaleurs qui arrivent de plus en plus tôt au printemps et au début de l'été. Et l'année 2024 est en train de battre tous les records. Les météorologues craignent un nouvel été des plus caniculaires, une situation toujours difficile à vivre, pour les plus fragiles notamment. Pour cet été, La Chaine météo prévoit des températures au-dessus des normales de saison en juillet, de l'ordre de +1 à +2 degrés en moyenne. Cela placerait cette période dans la même fourchette que l'an passé. Un axe orageux ponctuel pourrait aussi se dessiner du sud-ouest au nord-est, rendant l'été 2024 moins sec que le précédent. Les prévisions restent encore à préciser, notamment concernant les précipitations. 

Ruben Hallali, météorologue, a toutefois évoqué sur BFMTV le risque d'un "sur-été", provoqué par un cycle avec "dès l'arrivée du printemps, dès la fin mars, dès début avril, la capacité d'avoir des journées qui sont estivales" puis un été "qui traine un peu en automne, jusque mi-octobre, avec encore de très fortes chaleurs". Lors de ce phénomène de "sur-été", qui pourrait survenir entre juin et août, les températures pourraient s'approcher des 40 degrés alors que les normales maximales de saison tournent plutôt autour de 30 degrés. Pour le météorologue, il est possible que les sur-étés s'enchainent dans les années à venir. 

© SYSPEO/SIPA (publiée le 16/04/2024)

De telles températures ont d'ailleurs déjà été atteintes en 2023. Avec 43 degrés à Carcassonne, 42 à Toulouse, 41 à Lyon notamment, de nombreuses villes avaient battu des records de températures maximales. L'été 2023 s'était alors classé au quatrième rang des étés les plus chauds depuis 1900, juste derrière 2003, 2018 et 2022. Le sur-été s'accompagne aussi d'hiver de plus en plus court.

Peut-on pour autant le qualifier de cinquième saison ? "D'un point de vue académique, parler de cinq saisons n'a pas vraiment de sens, car nous nous basons sur l'astronomie", avait répondu à TF1 Gaëtan Heymes, prévisionniste à Météo-France. Si les quatre saisons sont bien conservées, il est certain qu'elles évoluent notamment avec des températures estivales qui s'étendent sur la durée. "Auparavant, les températures les plus chaudes du cœur de l'été s'observaient généralement sur la période 15 juillet-15 août. À présent, les températures de début juillet ont tendance à correspondre à ce qui était le cœur de l'été, avec une extension de la période des vagues de chaleur. On peut les avoir plus tôt ou plus tard", a-t-il analysé.