Meurtre de Louise : l'industrie du jeu vidéo se dédouane et condamne la "violence gratuite"
Owen L., principal suspect dans l'affaire du meurtre de Louise, a révélé aux enquêteurs être sorti de chez lui vendredi dernier pour "racketter une personne pour se calmer" après s'être disputé avec un autre joueur en ligne lors d'une partie du célèbre jeu vidéo Fortnite. C'est là qu'il aurait croisé Louise. Pris de panique face à une adolescente qui criait et tentait de se défendre, il lui aurait asséné plusieurs coups mortels. Très médiatisé, le fait divers n'a pas manqué de relancer le débat sur l'influence potentiellement nocive des jeux vidéo.
Rapidement, les professionnels du secteur ont tenu à défendre l'industrie des jeux vidéo, arguant que ces produits "ne rendent pas violent". Dans un communiqué commun, Video Games Europe et Syndicat des éditeurs de logiciel de loisirs (SELL) l'assurent : "Les jeux vidéo restent avant tout, des œuvres de divertissement au même titre que le cinéma, les livres ou la musique." Et de souligner : "Les nombreuses études scientifiques récentes démontrent toutes, et de manière rigoureuse, qu'il n'existe pas de corrélation entre jeux vidéo et comportements violents dans la vie réelle." Pour autant, ils reconnaissent que "le meurtre de la petite Louise suscite une vive et légitime émotion dans le pays" et affirment que "l'industrie du jeu vidéo est choquée et condamne tous les actes de violence gratuits".
DÉCLARATION - SYNDICAT DES ÉDITEURS DE LOGICIELS DE LOISIRS pic.twitter.com/ZsQyT8r72E
— SELL (@SELL_JeuxVideo) February 13, 2025
Au micro de BFMTV, le psychanalyste Michaël Stora tempérait toutefois ce point de vue jeudi matin. "Jouer énormément aux jeux vidéo va d'une certaine manière réduire la jauge pulsionnelle, […] ça va baisser la violence intérieure parce qu'il y a un effet cathartique", a-t-il d'abord posé, avant de remarquer : "Sauf qu'il peut arriver, chez certains individus qui ont déjà de grandes fragilités, que ça déclenche, pourquoi pas, des passages à l'acte meurtrier."