Macron veut "défendre son honneur" face aux rumeurs sur son épouse Brigitte

Macron veut "défendre son honneur" face aux rumeurs sur son épouse Brigitte Dans un entretien pour Paris Match, Emmanuel Macron revient sur sa plainte, avec Brigitte Macron, contre une influenceuse américaine après des rumeurs affirmant que la Première Dame serait un homme.

Emmanuel et Brigitte Macron se sont résolus à porter plainte après qu'une influenceuse américaine suivi par des millions d'internautes a lancé des accusations invraisemblables sur leur couple. Dans une série de vidéos intitulée "Becoming Brigitte" ("Devenir Brigitte"), l'influenceuse conservatrice Candace Owens affirme que la Première Dame serait née homme sous le nom de "Jean-Michel Trogneux".

Selon l'américaine, le couple présidentiel serait consanguin et Emmanuel Macron "le produit d'une expérience de la CIA ou d'un programme similaire de contrôle mental". Face à ces accusations, le couple présidentiel a saisi la Cour supérieure du Delaware le 23 juillet 2025. Dans un document, ils listent 22 chefs d'accusation retenus contre l'influenceuse, dont "diffamation", "atteinte à la vie privée" et "préjudice moral intentionnel".

En déposant cette plainte, Emmanuel Macron a rompu l'usage voulant qu'un président ne réagisse pas à ce type d'attaques. Dans un entretien exclusif accordé à Paris Match et publié le 19 août, il a expliqué cette décision, dans la foulée du sommet sur la guerre en Ukraine à Washington : "Il y avait une tradition consistant à dire : il faut laisser couler. C'est ce que nous avons fait au début. Au début, c'était en France. On nous a recommandé de ne pas déposer plainte. Cela risquait de provoquer un "effet Streisand", qui attire encore plus l'attention sur ces mensonges" a-t-il affirmé au journaliste suisse Darius Rochebin, faisant référence au phénomène où toute tentative de cacher une information finit par accroître l'attention médiatique sur celle-ci.

© CORET PHOTOS/SIPA

C'est face à "l'ampleur" de théorie aux États-Unis, qu'Emmanuel et Brigitte Macron ont décidés d'agir, estimant qu'il "est question de faire respecter la vérité" d'après le président de la République. "On parle de l'état civil de la Première Dame de France, d'une épouse, d'une mère de famille, d'une grand-mère." "Ce n'est pas la liberté de parole que de vouloir empêcher de restaurer la vérité" selon Emmanuel Macron, tout en visant probablement en creux l'administration de Donald Trump dont Candace Owens est une fervente supportrice : "Ceux qui vous parlent de cette prétendue liberté de parole sont ceux qui interdisent des journalistes dans le bureau ovale. Je n'accepte pas cela."

Le président s'est montré déterminé à aller jusqu'au bout de la procédure. "Il s'agit de défendre mon honneur ! Parce que c'est n'importe quoi". Selon lui, Candace Owens "savait très bien qu'elle détenait des informations fausses et le faisait dans le but de nuire, au service d'une idéologie et avec des connexions établies avec des dirigeants d'extrême-droite." 

Pour sa part, l'influenceuse conteste les accusations et prépare sa défense lors de l'audience préliminaire prévue le 17 septembre à Washington. Elle devrait invoquer le Premier Amendement, qui garantit une très large liberté d'expression. Si le couple Macron obtient gain de cause, il pourrait réclamer plusieurs millions de dollars, couvrant à la fois les dommages compensatoires, les préjudices moraux, les sanctions punitives et les frais juridiques.