Grève SNCF et RATP du 18 septembre : les blocages et trains à l'arrêt
L’intersyndicale a appelé à la mobilisation pour la journée du jeudi 18 septembre 2025, une semaine après la journée initiée par le mouvement "bloquons tout" du 10 septembre. Toutefois, si ce dernier était une initiative citoyenne, la journée du 18 a été organisée par l'intersyndicale réunissant la CFDT, la CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU et Solidaires. C’est elle qui a appelé à la grève le 18 et aussi à manifester contre le projet de budget de François Bayrou. Ayant chuté après le vote de confiance, le prochain mouvement de grève sert donc à mettre la pression sur Sébastien Lecornu, qui est en train de former son gouvernement.
Pour davantage de précisions quant à ce mouvement de grève qui s'annonce extrêmement importance, la SNCF communiquera, mardi après-midi, ses prévisions de trafic. Une chose est sûre, l'appel à la mobilisation sera suivi : ce jour-là "sera très certainement une journée noire", a prévenu le ministre des Transports démissionnaire, Philippe Tabarot. Et si la journée du 10 septembre est apparue comme parfois désordonnée, celle du 18 septembre devrait s'apparenter à une "grève carrée", selon les grandes centrales syndicales, avec des conséquences bien plus importantes et visibles pour les usagers, notamment dans les transports. La CGT-cheminots, l'Unsa-ferroviaire, SUD-rail et la CFDT-cheminots appellent "l'ensemble des cheminotes et cheminots, dans tous les métiers et toutes les fonctions, à agir par la grève".
Des perturbations dans les transports le 18 septembre
La CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots, appellent à la grève les salariés de la SNCF. Ils appellent "toutes les cheminotes et tous les cheminots à se mobiliser massivement le 18 septembre par la grève et à participer aux manifestations". Outre la capitale, qui devrait être particulièrement affectée par le mouvement de grève dans les transports en commun, les grandes villes de France devraient aussi être paralysées dans ce secteur.
Les quatre syndicat de la branche ferroviaire souhaitent faire "reculer le pouvoir" sur les propositions de budget formulées par François Bayrou avant sa chute, ils veulent "stopper les processus de mise en concurrence", "garantir l'avenir et le développement du fret public" et des "augmentations salariales", d'après un communiqué commun.
Les salariés de la RATP sont également appelés à la grève par la CGT, FO, Unsa Mobilités et la CFE-CGC, principaux syndicats de l'entreprise ferroviaire. Des perturbations sont à prévoir. On ne connaît pas encore exactement quelles lignes seront impactées, qu'il s'agisse de la SNCF ou de la RATP. En effet, les grévistes doivent se signaler 48 heures à l'avance dans le secteur des transports.
Vous aurez également du mal à trouver des VTC. En effet, FO-IN appelle à la mobilisation pour obtenir "une justice sociale et fiscale", ainsi que la revalorisation du travail des chauffeurs et "l'application des règles de travail pour tous". Ils sont appelés à se déconnecter des plateformes le 18 septembre et à un rassemblement devant le ministère du Travail, selon des informations du Figaro.
Les autres secteurs impactés par les blocages
Les contrôleurs aériens avaient aussi été appelés à la grève par le SNCTA. Mais le principal syndicat des transporteurs aériens a finalement reporté son appel pour le mouvement de grève du 7 au 9 octobre prochain. La cause de ce report est l'absence d'interlocuteur au gouvernement pour faire entendre les différentes revendication. Parmi elle, il y a le "rattrapage intégral de l'inflation" pour les salaires et une évolution de la gouvernance de la profession. En revanche, des perturbations sont encore attendues du côté des compagnies aériennes. FO appelle toujours les salariés d'Air France à se joindre au mouvement et a déposé un préavis de grève pour le 18 septembre, ainsi que la CGT Air France et la CFDT Air France.
Les agents de la fonction publique sont appelés à la grève, ce qui implique donc les personnes travaillant dans les hôpitaux publics.
Les pharmaciens sont appelés à une "mobilisation historique". Les syndicats (Federgy, FSPF, UDGPO, UNPF et USPO) sont contre la mesure proposée cet été par François Bayrou visant à réduire leur rémunération sur les médicaments génériques. Des réquisitions pourront être faites par les préfets pour assurer les gardes. Du côté des kinés, la FFMKR appelle les libéraux à fermer leur cabinet pour dénoncer le report de la hausse de leurs tarifs.
Enfin, Les syndicats enseignants, tels que le SNES-FSU, appellent à la grève générale alors qu'il manque dans les collèges "au moins un enseignant dans 55 % des établissements, un PsyEN (psychologue de l'Éducation nationale) dans 13,2 % des établissements et une AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) dans 12,2 % des établissements", selon le syndicat. Ils revendiquent notamment "des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et politiques publiques" et "une protection sociale de haut niveau et l'abandon de la retraite à 64 ans".
12:16 - Une journée noire "côté métro et RER"
Du côté de la RATP, la grève du 18 septembre devrait être particulièrement suivie. Laurent, conducteur sur la ligne 9 du métro parisien et délégué syndical Solidaires explique que "sur 3000 conducteurs de métro, on a dépassé les 1000 déclarations de grève, en sachant qu’il y a toujours environ 1/3 des gens en repos, et que les collègues ont encore jusqu’au 16 pour se déclarer. Donc a priori, on va être sur des chiffres très importants, similaires à la journée qui avait eu lieu pour l’arrivée de Castex à la RATP, ou à la réforme des retraites en 2019-2020", dans Révolution Permanente. C’est donc une journée noire qui se profile "côté métro et RER", avec des taux de grévistes estimés "entre 80 et 95%", apprend-on.
09:38 - Pas de négociation avec la direction à la SNCF et la RATP
La SNCF communiquera, mardi après-midi, ses prévisions de trafic, en effet, les "déclarations individuelles d'intention" des cheminots sont connues seulement 48 heures à l'avance. Sans grande surprise, les mouvements de grève devraient être nombreux, sans laisser à la direction la moindre marge de négociation sur des sujets internes. Même chose à la RATP, la négociation n'est pas attendue avec l'entreprise. Les fermetures de stations et correspondances sur le réseau francilien devraient se multiplier.