Investir dans des actifs non-traditionnels, la solution en période de troubles économiques ?

Des conseillers financiers répondent à l’enquête du fonds d’investissement Oppenheimer sur leurs préconisations face à la crise.

Une étude réalisée par le fonds d’investissement Oppenheimer démontre qu’avec la crise, nombreux sont les conseillers financiers qui proposent à leurs clients d’investir dans des actifs non-traditionnels. Par non-traditionnel, il faut entendre actions et obligations des marchés émergents.
Avec la volatilité des marchés, des taux d’intérêts américains bas et la hausse des coûts liés à la retraite et à la santé, les conseillers financiers ont dû trouver des produits rémunérant sur le long terme pour permettre à leurs clients de faire face à ces défis. Aujourd’hui, force est de constater que la majorité d’entre eux estiment que les meilleurs produits en termes de rémunération pour le bon développement du portefeuille de leurs clients sont les placements à revenu non traditionnel.

Ce que les conseillers financiers recommandent. En matière de choix d’investissement, une part dominante des conseillers financiers préconisent à leurs clients d’investir dans des placements à revenu non-traditionnel. 84% d’entre eux recommandent ainsi de placer dans des actions afin d’encaisser des dividendes et 76% suggèrent, en outre, de se rapprocher des obligations et fonds obligataires des marchés émergents.
De nombreux conseillers pensent, par ailleurs, que les placements à revenu traditionnel ne suffisent plus pour maintenir un bon niveau de vie.  Il est important pour ces professionnels de la finance à la fois de chercher les meilleurs rendements pour leurs clients et de trouver, sur les différents marchés mondiaux, les meilleures opportunités en termes de placement, et ainsi éduquer leurs clients à ces nouveaux actifs afin de réduire les risques de perte.

L’exposition aux marchés émergents
Près de la moitié des conseillers interrogés dans le cadre de cette étude pensent que la méthode la plus efficace pour s’assurer une présence sur les marchés émergents réside dans l’investissement direct dans des entreprises. Pour ce qui est des autres sondés, 26% d’entre eux investissent dans des entreprises de pays développés et 21% uniquement dans les grandes multinationales américaines.

La plupart des experts financiers estiment que les marchés émergents présentent un grand potentiel de croissance. Les investissements positionnés sur ces actifs bénéficieront d’un très fort rendement. Selon eux, il peut être, également, avantageux de miser sur le marché mondial qui peut, si cela est fait judicieusement, améliorer beaucoup de portefeuilles.

Les politiques des États-Unis et la crise de la zone Euro. Indéniablement, les investissements mondiaux sont essentiels pour les portefeuilles. Cependant, 43% des conseillers financiers sont réticents quant aux obligations internationales et 41% d’entre eux déconseillent même les actions internationales depuis la crise de la Zone Euro. Ils sont 59% à déclarer que la crise européenne pose d’importants problèmes financiers à leurs clients. L’élection du prochain président des États-Unis arrive en seconde position.

Gestion de portefeuille et aversion au risque. Beaucoup d’investisseurs développent une aversion au risque compte tenue de la situation financière mondiale. Comparé à l’année dernière, 59% des conseillers financiers déclarent que leurs clients prennent de moins en moins de risques car les investissements à revenus fixes sont mieux considérés. Environ 50% des conseillers estiment que leur plus grand défi actuel est de protéger leurs clients des risques liés à la volatilité des marchés.
Enfin, selon eux, ne pas s’impliquer sur les marchés au vue de la situation actuelle n’est pas une bonne stratégie. Le risque est de perdre beaucoup en raison de l’inflation. C’est pourquoi il est important de voir au-delà des informations données dans la presse et de se concentrer sur des investissements de long terme.

Bien entendu, il n’y a aucune garantie que les fonds communs détenteurs d’actions ne versent des dividendes dans le futur. Il n’est pas non plus possible d’être certain de leurs éventuels rendements à venir. L’investissement à revenus fixes suppose de prendre des risques de crédit ainsi que sur les taux d’intérêts. Lorsque les taux d’intérêt augmentent, les prix des obligations et des actions varient à la baisse.
En outre, les investissements étrangers restent volatiles, supposent des coûts supplémentaires et sont soumis des variables locales : fiscalité, fluctuation des devises ou encore éventuels troubles économiques et politiques.

Les résultats complets de l’enquête ici : https://www.oppenheimerfunds.com/articles/article_07-23-12-120548.jsp