Des cas de choléra confirmés dans un département français : un risque d'épidémie ?

Des cas de choléra confirmés dans un département français : un risque d'épidémie ? Trois nouveaux cas "autochtones" ont été identifiés sur l'île de Mayotte, portant à 13 le nombre de personnes contaminées. Les autorités sanitaires se veulent toutefois rassurantes et indiquent qu'il n'existe pour l'heure pas de risque épidémique.

Trois nouveaux cas de choléra "autochtones", ont été identifiés sur l'île de Mayotte, a annoncé vendredi 26 avril, l'Agence régionale de santé (ARS). Ces nouveaux cas viennent s'ajouter à dix autres, recensés depuis la mi-mars auprès de migrants venus notamment des Comores. Il s'agit des premiers à découler d'une contamination interne au département d'outre-mer situé au cœur de l'océan Indien, a indiqué Olivier Brahic, le directeur général de l'ARS à l'occasion d'une conférence de presse, qui précise que ces derniers ont été "identifiés dans la commune de Koungou".

Afin de comprendre comment ces contaminations avaient pu se produire, Olivier Brahic a avancé que les patients auraient pu être en contact avec une "personne malade (qui) ne s'est pas présentée au Samu". Pour l'heure, les trois patients concernés sont un homme, une femme et un bébé. Tous trois de foyers distincts, ils ont été hospitalisés et sont actuellement en bonne santé, rapporte Mayotte La 1ère.

Une procédure stricte mise en place

Afin d'éviter tout risque d'épidémie au sein de l'île, une procédure stricte a été mise en place en cas de contamination au choléra. "Dès que les résultats tombent, la personne est extraite vers l'unité choléra aux urgences du CHM", a expliqué le directeur de l'ARS. Sur le terrain, les équipes de l'Agence de santé sont sur le pied de guerre, prêtent à intervenir sept jours sur sept, avec notamment plusieurs camions "prêts à identifier les cas contacts, les mettre sous antibiotiques et les vacciner", a encore ajouté Olivier Brahic. Une opération coup de poing est aussi organisée en vue de vacciner l'ensemble de la population pour garantir une immunité collective.

Ces trois nouveaux cas, qui s'ajoutent aux précédents, viennent malgré tout relancer des doutes quant à une recrudescence future des cas. Pour éviter le pire, et ainsi "ne pas se retrouver au pied du mur", 20 médecins et infirmiers vont prochainement arriver à Mayotte en renfort des équipes déjà sur place. L'unité choléra du CHM, elle, va passer de 8 à 14 places, alors que des tentes et des modules ont été envoyés pour déployer des centres de traitement dans le cas où les capacités de l'hôpital seraient dépassées. 2 600 nouvelles doses de vaccin, portant à 4 600 le stock disponible vont aussi être acheminées sur place. "On vaccine et on traite, donc on peut estimer que ça ne se propage pas plus que ça" a précisé le préfet François-Xavier Bieuville qui ajoute qu'il "n'y a pas de caractère épidémique à l'heure actuelle".

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