Mauvaise nouvelle pour les locataires : cette facture risque de bientôt augmenter, voici combien il faudra payer
C'est une bien mauvaise nouvelle qui attend les locataires. Ces derniers, ou plutôt les futurs locataires, devraient mettre davantage la main à la poche pour trouver leur logement. Une facture qu'ils doivent obligatoirement payer pour obtenir un toit va en effet augmenter. Pour les professionnels de l'immobilier, c'est à l'inverse un grand soulagement.
Souvent, lors d'une recherche d'appartement ou maison, il est nécessaire de passer par une agence. Si visiter un bien et déposer un dossier est gratuit, en revanche, il faut payer si la visite est concluante et le dossier retenu. Ce sont les honoraires de location. Cela correspond peu ou prou à un mois de loyer. Une dépense à prendre en compte pour les locataires qui doivent déjà financer un déménagement, un dépôt de garantie et, évidemment, le premier mois de loyer.
Le tarif des honoraires d'agence est strictement encadré par la loi. Entre 8 et 12€/m2, selon la ville dans laquelle se situe le bien. À cela s'ajoute une facture de 3€/m2 pour l'état des lieux. Or, cette grille tarifaire est la même depuis 11 ans, au grand dam des professionnels.
En effet, seul l'Etat est décideur en matière de revalorisation. La loi dispose que les honoraires sont révisables et non pas révisés automatiquement chaque année . "C'est intenable, toutes nos charges augmentent", tance Olivier Descamps, directeur général d'IAD France.
Après une décennie de statu-quo, cela serait en passe de changer. À compter du 1er janvier 2026, ces montants pourraient augmenter… de 1,4%. Au moins. Une hausse modérée et avec un impact limité sur les futurs locataires, mais qui aura quand même une incidence sur la facture des honoraires. Louer un 40m2 à Paris nécessitera de débourser 608,40€, état des lieux compris, contre 600€ jusqu'ici. Autre exemple : louer 90m2 à Valence coûte aujourd'hui 990€ de frais d'agence. Cela passera à 1004€.
Mais le niveau sera peut-être plus élevé. La ministre du Logement, Valérie Létard, a discuté avec les professionnels du secteur et pourrait défendre une revalorisation plus importante, lors du vote du Budget. Olivier Descamps espère une hausse, au moins en 2026, deux à trois fois plus importante pour rattraper, en partie, les années de gel.
Avec l'UNIS, syndicat de professionnels de l'immobilier dont il est membre du bureau exécutif, il milite pour que la loi change plus profondément, défendant l'instauration d'une revalorisation systématique. "Il faudrait calquer cela sur l'indice de référence des loyers, l'inflation ou quelque référentiel que ce soit, mais il faut que ce soit lisible et compréhensible pour tout le monde", pointe-t-il.
Comme toutes les questions budgétaires du moment, le verdict quant à cette augmentation des honoraires est renvoyé à l'automne. Même si la ministre semble encline à aller dans le sens du secteur, elle n'a pas toutes les cartes entre ses mains : ce sont Bercy, puis les parlementaires, qui finiront par trancher avant la fin d'année.