Les chômeurs vont perdre de l'argent avec cette réforme, voici les nouveaux montants envisagés

Les chômeurs vont perdre de l'argent avec cette réforme, voici les nouveaux montants envisagés Les personnes sans travail pourraient voir leurs droits encore diminués.

Cela ne fait pas de bruit pour l'instant mais ce pourrait être un changement majeur pour les 3 millions de Français sans emploi. Discrètement, une réforme du paiement des indemnités touchées lorsqu'on est au chômage est à l'étude. Si elle aboutit d'ici la fin de l'année, les personnes dépourvues de travail vont perdre de l'argent. Et pas qu'un peu.

Les représentants des chefs d'entreprise (Medef, CPME, U2P) ont proposé à ceux des salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) une modification du système de versement des allocations. Une démarche qui intervient dans le cadre des négociations sur les futures règles du chômage, celles en vigueur expirant au 31 décembre.

Actuellement, une personne au chômage touche une indemnité en fonction du nombre de jours non-travaillés. Si elle est au chômage complet sur un mois qui compte 31 jours, elle percevra 31 allocations journalières (reçues en une seule fois). Un système simple qui va peut-être prendre fin.

Les organisations patronales préconisent de verser les allocations uniquement sur 30 jours, qu'importe si le mois en comporte 28, 29, 30 ou 31. L'avantage : le chômeur sait exactement combien il touchera chaque mois. Le gros inconvénient : une année complète au chômage ne sera pas totalement indemnisée.

En effet, sur les mois de janvier, mars, mai, juillet, août, octobre et décembre, les chômeurs se verraient amputés d'un jour d'indemnités. En avril, juin, septembre et novembre, cela ne changerait rien. En février, cela rajouterait un ou deux jours d'indemnités en plus. Sur un an, cela ferait donc perdre cinq à six jours d'allocations pour les bénéficiaires.

Côté portefeuille, cela représente une perte de, plus ou moins, 170 à 204€ bruts annuels (calcul effectué sur la base du montant médian de l'allocation chômage journalière qui est de 34€ bruts).

Pour le patronat, cette mesure doit "simplifier et améliorer la prévisibilité de l'indemnisation", selon le document de travail consulté par Capital. De leur côté, les syndicats dénoncent "des petits rabotages" et "des mesures [qui] conduisent toujours à une réduction des droits." Les deux parties doivent se revoir les 9 et 10 novembre prochains pour finaliser l'accord définitif sur les règles d'indemnisation. Les représentants des salariés ont déjà annoncé s'opposer fermement à cette mesure.