Beaucoup de maisons ont ces fissures : les réparer va coûter bien moins cher pour tous ces habitants

Beaucoup de maisons ont ces fissures : les réparer va coûter bien moins cher pour tous ces habitants De nombreux Français vont être gagnants grâce aux nouvelles règles mises en place.

Une trace, de haut en bas du mur, souvent en travers, aussi immanquable qu'exaspérante. Et pourtant inéluctable. En France, de plus en plus de maisons sont marquées par d'importantes fissures, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de l'habitation. Un véritable fléau causé par la sécheresse et qu'il est impossible de contrer. Au total, 11 millions de maisons seraient concernées par ce risque car elles sont construites sur des sols en argile. Avec un risque majeur : celui de l'effondrement.

Pour éviter un drame, les assurances prennent en charge les conséquents travaux de réparation des habitations, chiffrés à plusieurs milliers voire dizaines de milliers d'euros. A une condition : que la commune ait été reconnue en état de catastrophe naturelle. Pour cela, la règle est simple : plusieurs paramètres sont pris en compte et soit ils correspondent à l'état de catastrophe naturelle, soit ils ne correspondent pas.

Mais comme souvent, les réflexions bureaucrates se heurtent à la réalité du terrain, entraînant des laissés-pour-compte. Face à de nombreux mécontentements, notamment de maires, les règles vont changer pour faciliter la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle et, ainsi, permettre plus facilement aux habitants de faire réparer les dommages subis, sans avoir à trop payer.

A présent, l'état de catastrophe naturelle pourra être reconnu dans les communes qui n'ont pas réuni tous les critères mais qui sont frontalières avec une commune ayant été reconnue en état de catastrophe naturelle. De quoi mettre fin à un effet de bord préjudiciable à de nombreux Français, comme Mera et Aurélien, un couple habitant dans l'Oise. En 2020, ils avaient découvert leur maison fissurée à leur retour de vacances, mais leur village, Le Fayel, n'avait pas été reconnu en état de catastrophe naturelle. Contrairement au Meux, situé jusqu'à côté. L'assurance avait donc refusé de prendre en charge des travaux s'élevant à 100 000 euros, relatait Le Parisien. Une impasse qu'il sera à présent plus facile d'éviter.

Par ailleurs, l'état de catastrophe naturelle pourra aussi être mesuré sur les cinq dernières années et non plus uniquement sur une courte période, tandis que les critères pour reconnaître qu'une commune est concernée seront élargis. Des changements techniques qui auront un impact concret sur le portefeuille : sans la reconnaissance d'état de catastrophe naturelle, aucune prise en charge de l'assurance ne peut avoir lieu ; avec une reconnaissance, seule une franchise de 1520 euros doit être payée, quel que soit le montant global de la facture, lequel peut s'élever entre 80 et 150 000 euros selon un ingénieur BTP et expert auprès de la cour d'appel de Poitiers interrogé par France Bleu.