Cette facture concerne beaucoup de retraités, elle va augmenter jusqu'à 35%
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Cette facture concerne beaucoup de retraités, elle va augmenter jusqu'à 35%

Une mauvaise surprise risque de toucher bon nombre d'ainés dans les semaines à venir.

C'est une réalité vécue par la plupart des retraités. La fin de la carrière professionnelle concorde avec une baisse de revenus et une augmentation de certaines factures. La pension est moins élevée que le salaire et, parmi les principales dépenses, le coût mensuel de la mutuelle flambe. De quoi amoindrir le pouvoir d'achat. Mais ce n'est pas tout. Arrivé à un certain âge, davantage de problèmes de santé apparaissent aussi avec, pour certain, un risque accru de dépendance.

Au point, pour une partie, de devoir intégrer un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, plus connu sous l'acronyme EHPAD. Ces organismes, qui prennent à 100% en charge les résidents, ont un coût, non négligeable. Or, le gouvernement vient d'autoriser une hausse des prix de 35% dans certaines de ces structures.

Les Ehpad se divisent en trois catégories : ceux privés à but lucratif (Korian, Emeis ex-Orpea…), ceux privés à but non lucratifs (Mutualité Française, Arpavie, Vyv…) et ceux publics, également non lucratifs. Les premiers sont libres de fixer leurs tarifs. Les autres, en revanche, doivent respecter certaines règles, d'autant qu'ils représentent 78% du total des résidents (public et privé confondus). Jusqu'alors, ce sont les départements qui fixaient les tarifs des établissements non lucratifs. Mais face au déficit de ces structures, une nouvelle loi vient d'être adoptée.

En Ehpad public ou privé non lucratif, il y a désormais, depuis le 1er janvier, deux types de résidents : ceux bénéficiant de l'Aide sociale à l'hébergement (ASH) et les autres. Pour les premiers, les tarifs ne peuvent pas s'envoler. Pour l'autre en revanche, c'est une autre histoire. Le gouvernement a autorisé ces structures à augmenter de 35% les prix appliqués aux personnes qui ne perçoivent pas l'ASH.

Généralement, selon un relevé que Linternaute.com a effectué, le tarif journalier est d'environ 65€. Il pourrait donc grimper jusqu'à 87,75€ pour les personnes qui ne sont pas éligibles à cette aide. Ceux qui le sont sont ceux dont les revenus mensuels ne couvrent pas les frais minimums appliqués par l'Ehpad.

Les résidents dont les retraites sont comprises entre 1 800 et 2 200 euros mensuels seront les plus pénalisés en cas d'augmentation, selon Jean-Philippe Vinquant, président du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge, comme il l'a confié au Monde.

Toutefois, il ne s'agit pas d'une obligation mais d'une possibilité offerte aux établissements, afin d'équilibrer leurs comptes. Par ailleurs, elle ne peut s'appliquer qu'aux nouveaux résidents. A l'échelle nationale, 75% des résidents en Ehpad ne touchent pas l'ASH.