Jusqu'à la peine de mort pour les conducteurs alcoolisés, la loi est intraitable dans ce grand pays

Jusqu'à la peine de mort pour les conducteurs alcoolisés, la loi est intraitable dans ce grand pays L'interdiction de prendre le volant en état d'ébriété est universelle, mais les sanctions ne sont pas toutes les mêmes selon les pays.

"Un verre ça va, trois verres, bonjour les dégâts !" Vieux de 40 ans, ce slogan publicitaire pour alerter sur les risques de la conduite en état d'ébriété a marqué des générations. Quarante ans plus tard, le fléau de l'alcool au volant – la première cause des accidents mortels en France – demeure. Le problème n'est pas français mais bien universel. Toutefois, chaque pays lutte à sa façon contre le problème avec un dispositif de sanctions différentes. En France par exemple, il est interdit de conduire avec un taux d'alcool supérieur ou égal à 0.5 gramme par litre de sang (0.2 gramme pour le titulaire d'un permis probatoire). En cas de taux compris entre 0.5 et 0.8 gramme, le conducteur s'expose à une amende de 135 euros, à un retrait de 6 points sur son permis de conduire, lequel peut même dans certains cas être suspendu. Au-delà de 0.8 gramme, l'infraction est considéré comme un délit pouvant aboutir à la suspension du permis, à une amende de 4 500 euros et à un emprisonnement de deux ans.

Les lois relatives à la conduite en état d'ivresse varient d'un pays à l'autre. De nombreux pays, parmi lesquels sept en Europe (République tchèque, Roumanie, Hongrie, Slovaquie, Croatie, Lettonie et Estonie), pratiquent la politique de la tolérance 0. D'autres, comme la Norvège et la Suède, ont un seuil de tolérance très bas, à 0.2 gramme, quand il est à 0.8 en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Le montant des amendes et les peines encourues varient également selon les législations. Il existe cependant un pays où conduire sous l'emprise de l'alcool peut directement envoyer au...cimetière.

Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, il ne s'agit pas d'un pays au sein duquel l'Islam est la religion d'État, comme en Arabie Saoudite, en Iran, en Indonésie ou aux Maldives. Si dans ces pays, où la législation s'inspire tout ou partie du Coran, la consommation d'alcool est interdite, les sanctions relatives à la conduite en état d'ébriété sont relativement équivalentes à ce qui se fait partout. Non, c'est ailleurs qu'il faut regarder pour trouver le pays le moins tolérant avec les écarts de conduite. Direction la...Chine !

Au pays de l'Empire du Milieu, la limite autorisée d'alcool dans le sang est pourtant fixée à 0.8 gramme par litre de sang. Mais les sanctions en cas de dépassement peuvent être extrêmement lourdes. En cas d'accident mortel, la conduite en état d'ébriété peut carrément être passible de la peine capitale. Si les chiffres des exécutions restent bien gardés, il est de notoriété publique que la Chine reste, et de loin, le pays au monde où le nombre d'exécutions est le plus élevé. Et de tuer accidentellement quelqu'un en voiture sous l'emprise de l'alcool fait partie des délits susceptibles d'aboutir à la peine de mort.

Si comme vu plus haut la législation ailleurs est moins punitive, il n'en demeure pas moins que la conduite en état d'ébriété est à proscrire. L'alcool affecte le fonctionnement du cerveau, réduisant la capacité à prendre des décisions rationnelles, à réagir rapidement et à rester concentré. Cela peut entraîner une mauvaise évaluation des risques et des réflexes plus lents, ce qui augmente le risque d'accident de la route. Il est plus sûr après une soirée un peu arrosée de désigner un conducteur sobre ou d'utiliser des moyens de transport alternatifs si vous avez un petit peu trop levé le coude.