Plus d'un million de voitures rappelées en France pour des airbags dangereux, ces marques dans le viseur

Plus d'un million de voitures rappelées en France pour des airbags dangereux, ces marques dans le viseur De très nombreuses voitures françaises ont été rappelées l'année dernière à cause d'airbags défectueux.

Beaucoup d'automobilistes l'ignorent, mais chaque année un nombre important de véhicules font l'objet de campagnes de rappel. Les constructeurs ne le font jamais de guetter de cœur et communiquent assez peu à ce sujet, de peur que cela nuise à leur réputation, mais ils en ont l'obligation à partir du moment où le défaut de fabrication implique un élément inhérent à la sécurité. L'année 2023 n'a pas dérogé à la règle avec, selon des chiffres débusqués par largus.fr, plus de 2 millions de véhicules concernés par un rappel en France. Le site spécialisé précise bien qu'il s'agit d'une estimation, sans doute a minima, tant certains fabricants automobiles tentent autant que possible de noyer le poisson dès lors qu'il s'agit d'une mauvaise publicité pour la marque.

L'an passé, près de la moitié des rappels connus l'ont été pour un défaut similaire. En effet, plus d'un million de propriétaires ont été invités à faire inspecter leur véhicule par des professionnels afin de faire corriger un même équipement. Il ne s'agissait pas du moteur, comme c'est le cas pour le fameux 1.2 litre PureTech des véhicules du groupe Stellantis qui ont déjà fait l'objet de nombreuses campagnes de rappel, ni des freins, mais d'une défaillance liée aux airbags. Et à chaque fois, les coussins gonflables de sécurité étaient fabriqués par le même équipementier. Ce fabricant, c'est Takata, une société japonaise spécialisée dans les systèmes de sécurité et qui a pendant longtemps équipé des millions de véhicules à travers le globe.

Les problèmes sur ses airbags ne datent pas d'hier puisqu'ils ont causé des dizaines de millions de rappels dans le monde lors de la dernière décennie. Les innombrables poursuites dont a fait l'objet la firme nippone ont même fini par lui faire déposer le bilan en 2017. Mais de nombreux véhicules toujours en circulation aujourd'hui restent équipés des systèmes de sécurité du fabricant japonais. Susceptibles d'exploser d'un seul coup en projetant des fragments sur le conducteur ou le passager, les airbags Takata ont tout de même causé des dizaines de morts dans le monde. Une affaire suffisamment grave pour que les constructeurs restent très vigilants. C'est pour cette raison que Citroën et DS, deux marques françaises appartenant au groupe Stellantis, sont à l'origine du million de rappels effectués en France l'année dernière.

Si vous possédez une C3 ou une C4 de deuxième génération, une DS, DS 3 I ou DS 4 I, alors il est fort possible que vous ayez reçu un courrier pour faire contrôler votre véhicule. Cela n'est jamais plaisant mais mieux vaut effectuer un petit détour par un garage pour faire remplacer des airbags que de risquer sa vie avec un équipement censé normalement la protéger. Les airbags dans une voiture servent principalement à fournir une protection supplémentaire aux occupants en cas de collision. Lorsqu'un accident se produit, les coussins se déploient rapidement pour amortir l'impact et réduire les risques de blessures graves à la tête, au torse et au haut du corps. Ils fonctionnent en se gonflant avec de l'air ou du gaz inerte à partir d'une réaction chimique déclenchée par des capteurs de collision dans la voiture. De nos jours, toutes les voitures bénéficient d'airbags.