On en voit de plus en plus sur les voitures – ces conducteurs ont trouvé une faille pour éviter les amendes de stationnement
Il semble loin le temps où il fallait payer 11 euros l'amende pour un défaut de paiement de stationnement. Depuis que les municipalités ont obtenu en 2018 le droit de fixer librement le tarif des FPS (forfait post-stationnement), le montant des amendes s'est envolé. Jusqu'à atteindre 75 euros dans certains arrondissements de Paris (du 1er au 11ème) ! Il n'est alors pas très étonnant de voir que de plus en plus d'automobilistes cherchent à trouver la faille pour éviter de se faire prendre, d'autant plus que dans le même temps les prix pour se garer quelques heures dans certaines villes ont également explosé.
Pour lutter au mieux contre les resquilleurs (et récolter un maximum de sous sur leur dos), de nombreuses communes ont investi dans des voitures équipées du système Lapi. Ces autos sillonnent les rues et relèvent les plaques d'immatriculation de tous les véhicules en défaut de paiement. Si leur rendement est largement supérieur à celui des des Agents de Surveillance de la Voie Publique (ASVP), certains fraudeurs ont trouvé une astuce pour continuer d'ignorer les horodateurs sans risquer de se faire verbaliser. Comment ? En recouvrant d'une bâche leur voiture qui stationne dans la rue.

Cette pratique empêche les sulfateuses à PV, munies de quatre caméras sur le toit, de relever le numéro de la plaque d'immatriculation du véhicule. Impossible donc de retrouver la trace de son propriétaire. Est-ce légal ? Si le Code de la route stipule que chaque automobiliste doit rouler dans un véhicule avec des plaques lisibles – au risque de devoir payer une amende forfaitaire de 135 euros - rien n'interdit de mettre une bâche sur sa voiture. C'est d'ailleurs une pratique qui serait facile à justifier l'hiver quand on souhaite la protéger du froid et donc du gel.
Il n'en demeure pas moins que cette méthode n'est pas infaillible. En effet, si de plus en plus de villes ont recours à des voitures équipées de caméras pour repérer les mauvais payeurs, il en reste encore un grand nombre où ce sont les agents municipaux qui se chargent de contrôler si les automobilistes paient leur stationnement. Et rien n'interdit aux ASVP de soulever la bâche pour vérifier qu'un ticket horodateur valable a été déposé sur le tableau de bord. Preuve qu'il est peut-être encore plus difficile de tromper un humain qu'une machine.