Rouille, siège abîmé, encrassement... Un test géant n'épargne pas ce SUV français très vendu
Alors que les rappels produits très médiatisés se multiplient, l'acheteur de voiture d'occasion peut être dans l'embarras au moment de choisir son nouveau modèle. Comment savoir si un modèle est fiable, va durer dans le temps et a déjà bien digéré les milliers de kilomètres parcourus ? Un test grandeur nature a mis en concurrence une trentaine de voitures parmi les plus vendues en Europe : toutes sont des SUV, une silhouette qui a séduit plus d'un automobiliste ces dernières années.
Très prisés en Europe, les SUV urbains ont envahi les routes ces dernières années. Surélevés, confortables, au design sportif... Leurs arguments séduisent de nombreux automobilistes. Mais qu'en est-il de leur fiabilité dans la durée ? Pour le savoir, le magazine allemand Auto Bild a orchestré un test grandeur nature avec la complicité des experts de Dekra.
Une trentaine de SUV parmi les plus populaires du marché ont été récupérés après avoir parcouru au moins 100 000 kilomètres. L'objectif : les désosser entièrement pour déceler d'éventuelles faiblesses ou défauts passés inaperçus au quotidien. Habitacle, mécanique, châssis... Chaque véhicule a été inspecté de fond en comble.
Les conclusions de ce test XXL viennent alimenter le classement annuel de fiabilité des SUV établi par Auto Bild. Si la Peugeot 3008 Hybrid4 intègre le top 10 sans gros pépin, d'autres déçoivent comme le Citroën C4 Cactus relégué en queue de peloton. Ce grand banc d'essai révèle aussi quelques surprises concernant un modèle star du marché...

Avec plus de 200 000 immatriculations par an en Europe, le Renault Captur fait figure de star des SUV urbains. Mais derrière ce succès commercial se cachent quelques faiblesses mises en lumière par le démontage réalisé par Auto Bild et Dekra. Le Captur analysé se classe ainsi à une décevante 28e place sur 32 véhicules testés.
Le Captur de 2e génération étudié était dans sa version essence Tce 130 en finition Intens, soit le 3e niveau de finition. Premier problème constaté sur ce Captur 2, le siège conducteur est déjà abîmé avec des déchirures au niveau des flancs après 100 000 km. Mais c'est sous le capot que les choses se gâtent. Le boîtier de filtre à air est fortement encrassé, signe d'un manque d'entretien lors des révisions en concession selon les experts. Des dépôts de particules sont aussi présents dans le turbo et le 4e cylindre.
Le châssis du Captur n'est pas épargné avec des traces de corrosion naissante sur les longerons et les essieux. Certes limitée, cette rouille reste problématique sur un véhicule de cet âge et de ce kilométrage. Au final, le SUV français récolte 22 points de pénalité et la note de 3+.
Chez Renault, le Kadjar, ex-grand frère du Captur et depuis remplacé dans la nouvelle gamme par l'Austral et le Rafale haut de gamme, fait un peu mieux (24e) avec peu de pannes et une usure limitée. Même constat pour le Peugeot 2008 (17e) chez le rival français Stellantis...