Die my love : on attendait beaucoup du film avec Jennifer Lawrence, mais on a été très déçu (critique)

Die my love : on attendait beaucoup du film avec Jennifer Lawrence, mais on a été très déçu (critique) En compétition pour la Palme d'or, "Die my love" est un film de Lynne Ramsay qui traite de la dépression violente d'une jeune mère après son accouchement.

La Croisette a été éblouie par la présence de deux stars américaines samedi soir. Jennifer Lawrence (Hunger Games, Happiness Therapy) et Robert Pattinson (Twilight, Mickey 17) sont venus présenter le dernier film de Lynne Ramsay dans lequel ils se donnent la réplique. Il s'agit de l'adaptation du roman (qui se présente sous la forme d'un monologue), intitulé Crève, mon amour de l'écrivaine argentine Ariana Harwicz.

Dans le drame Die my love, ils incarnent un couple qui vient d'avoir un enfant. Mais six mois après son accouchement, Grace (Jennifer Lawrence) est en profonde dépression, frustrée dans sa vie de couple et en pleine crise identitaire. Très séduisant sur le papier, on avait hâte de découvrir ce long-métrage. On a été rapidement déçu.

Robert Pattinson et Jennifer Lawrence sur le tapis rouge du Festival de Cannes. © David Fisher/Shutterstock/SIPA (publiée le 18/05/2025)

Nous avons vu Die my love ce midi, au lendemain de son avant-première mondiale au Festival de Cannes. Le drame de Lynne Ramsay veut proposer au spectateur l'expérience symbolique et sensorielle d'une femme en dépression post-partum, sujet ô combien complexe et moderne. Pour raconter l'isolement et la désolation qu'il entraîne, la réalisatrice pousse les curseurs à fond (le travail sur le son et la musique, accumulation de métaphores et d'allégories...), étire le récit et use du symbolisme à outrance au risque de tomber dans le ridicule. Tout est souligné, surligné, explicité, jusqu'à former un ensemble lourd, à la limite de l'indigestion.

Second problème, au-delà de la spirale infernale dans laquelle la protagoniste est enfermée, Die my love ne raconte pas grand chose d'autre et se révèle donc très répétitif. Pire, il échoue à créer de l'empathie avec sa protagoniste, ou avec son compagnon désœuvré et incapable. Reste la prestation de Jennifer Lawrence, actrice de chacun des plans ou presque. Elle trouve ici l'un de ses grands rôles et donne tout, jusqu'au bout. Peut-être un prix d'interprétation féminine attend l'actrice samedi 24 mai au soir.