"Alyah" tient ses promesses à la Quinzaine

"Alyah" tient ses promesses à la Quinzaine Partir vivre à Tel-Aviv pour s'offrir une vie meilleure, c'est le projet plus ardu qu'il n'y paraît de Pio Marmaï dans "Alyah", applaudi à la Quinzaine des réalisateurs.

Et si Tel-Aviv était "le nouveau rêve américain" ? C'est en tous cas ce que veut croire Alex, prêt à tout pour mettre un terme à son activité de dealer et réussir enfin à s'affranchir d'un frère plus qu'étouffant, joué avec ce qu'il faut d'égocentrisme par le trop rare Cédric Kahn.

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Le réalisateur Elie Wajeman et ses acteurs Pio Marmaï, Adèle Haenel, Guillaume Gouix et Cédric Kahn après la projection du film © Marion Thuillier

Dès le début, le cinéaste Élie Wajeman colle au basque de son personnage principal (le lumineux Pio Marmaï). Il le talonne presque, comme pour mieux nous faire ressentir son impatience à tourner la page de son ancienne vie. Une vie faite de regrets, celui de ne pas avoir réussi à faire quelque chose de sa vie, celui de ne pas intéresser davantage un père presque inexistant ou encore celui d'avoir laissé tomber Esther, sur le point d'en épouser un autre. Israël semble ainsi bien porter son nom de Terre promise. 

Alors que cette promesse d'un nouveau départ se fait de plus en plus concrète, il se découvre une nouvelle raison de rester : Jeanne, interprétée par la charmante Adèle Haenel (vue dans "L'Apollonide "). On se prend donc à douter, à vouloir l'encourager, mais Alex ira jusqu'au bout. Et ce n'est qu'une fois la promesse tenue qu'il devra affronter une autre réalité toute aussi dure : la solitude. 
 

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Pio Marmaï dans "Alyah" © Rezo Films

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