Nous avons vu la saison 2 de Bref avant sa sortie, voici ce qu'on en a pensé
Les fans ne l'attendaient (presque) plus. Et pourtant, Bref revient cette semaine en streaming, quatorze ans après son final diffusé alors sur Canal+. La première saison, portée par Kyan Khojandi, avait épaté le public par sa manière de croquer, avec des épisodes de quelques minutes à peine, le portrait d'une génération qui peine à s'adapter à la vie adulte. Bref 2 n'a pas peur de se regarder dans le blanc des yeux, et si les similarités entre les deux séries sont évidentes, cette saison 2 épate par sa maturité.
Cette saison 2 de Bref est plus courte (six épisodes au lieu de 82), mais les épisodes sont plus longs (une trentaine de minutes), ce qui aurait de quoi décontenancer les fans qui raffolaient du format court qui se dévore sur le pouce en cinq minutes chrono. Mais ce changement se révèle indispensable pour permettre au héros interprété par Kyan Khojandi d'enfin se remettre en question. Récemment entré dans la quarantaine après avoir (encore) répété les mêmes erreurs, notre héros est désormais pétri de doutes et d'incertitudes. Mais il n'a pas le choix : il doit aller de l'avant et changer.

Au fil des six épisodes, on voit le héros grandir, se remettre en question, sans pour autant perdre ce qui faisait le sel de la première saison. Et c'est là toute la réussite de cette saison 2 de Bref : réussir à rester drôle et percutante tout en gagnant en profondeur et en maturité. Le ton change, la malice reste. Bref, elle justifie son existence quatorze ans plus tard, tout en conservant son ADN. Les relations amoureuses, familiales, amicales, notre rapport au travail, au deuil, aux regrets... tout est ausculté à la loupe avec sincérité, précision et mordant.
Cette seconde salve d'épisodes déborde de guest-stars dont chacune réussit à briller et à justifier son existence (Jean-Paul Rouve, Laura Felpin, Doria Tillier, Thomas VDB, Carlito, Jonathan Coen, Orelsan, Alexandre Astier viennent rejoindre les Baptiste Lecaplain, Alice David et Bérengère Krief) sans que l'on ne tombe dans le gimmick artificiel. Chacun vient apporter sa touche, que ce soit la folie, la tendresse ou la malice.
Et si les épisodes sont plus longs, ils conservent toutefois l'inventivité narrative qui avait fait la renommée de la saison 1. Car chaque épisode déborde de trouvailles créatives et visuelles pour symboliser le kaléidoscope de réflexions et de névroses de son protagoniste. Impossible de ne pas se retrouver, au moins une fois, dans la série. Bref, c'est une réussite à découvrir à partir de ce vendredi 14 février. C'est sur Disney+, plateforme de streaming par abonnement, qu'il faut se rendre pour découvrir les six nouveaux épisodes.