Isabelle Adjani jugée pour fraude fiscale : 18 mois de prison avec sursis requis contre l'actrice
Isabelle Adjani n'était pas présente à son procès pour des soupçons de "fraude fiscale aggravée" et de "blanchiment de fraude fiscale", jeudi 19 octobre 2023, pour des raisons médicales. Le parquet national financier, chargé de juger l'affaire, a requis 18 mois de prison avec sursis probatoire pendant 2 ans contre l'actrice. Il a également requis l'inéligibilité pendant deux ans de l'actrice, une amende de 250 000 euros et la publicité du jugement au Journal officiel. Ses avocats ont demandé sa relaxe.
Isabelle Adjani est jugée ce jeudi 19 octobre 2023 pour fraude fiscale et blanchiment. L'actrice césarisée à cinq reprises est suspectée d'avoir dissimulé une donation en prêt et d'avoir prétendu être domiciliée au Portugal.
La comédienne de 68 ans dément formellement les faits, et ses avocats ont déclaré à l'AFP qu'ils allaient "plaider la relaxe de Mme Adjani de l'ensemble des faits qui lui sont reprochés". Et d'ajouter : Notre cliente n'ayant commis aucune infraction."
Un prêt ou un don ?
En 2016, une investigation faisant suite aux Panama Papers donne lieu à d'autres soupçons pesant sur l'actrice : deux millions d'euros auraient été transférés à l'actrice par un influent homme d'affaires sénégalais, Mamadou Diagna NDiaye, en 2013.
Isabelle Adjani est alors suspectée d'avoir fait passer ce qui serait une donation pour un prêt, éludant le règlement de 1,2 million d'euros de droits de mutation. La question de savoir si cet argent serait un prêt ou une donation est donc au cœur de cette affaire.
Auprès de l'AFP, les avocats de l'actrice assurent qu'il s'agit bel et bien "d'un prêt de la part d'un ami proche". "Ce prêt a fait l'objet d'un contrat dûment enregistré auprès de l'administration fiscale française dès sa signature en 2013, comme la loi l'exige. Le prêt est aujourd'hui à un stade avancé de remboursement.
Sa résidence fiscale en question
La question de sa résidence fiscale fait également l'objet d'une procédure. Il est reproché à Isabelle Adjani de s'être fictivement domiciliée au Portugal.
En conséquence, on lui reproche d'avoir évité de payer 236 000 euros d'impôts sur le revenu en 2016 et 2017. Ses avocats assurent que l'actrice "n'a aujourd'hui aucune dette fiscale, que ce soit en France ou au Portugal et a réglé tout ce qu'elle devait".
Jugement pour blanchiment
Isabelle Adjani est également jugée ce jeudi pour blanchiment d'argent entre les Etats-Unis et le Portugal, pour une affaire remontant à 2014. Ses avocats démentent une nouvelle fois ces accusations.
La comédienne de La reine Margot est ainsi suspectée d'avoir utilisé un compte bancaire américain "non déclaré à l'administration fiscale" 119 euros "provenant d'une société offshore au bénéficiaire effectif inconnu et destinée à un investissement au Portugal", indiquait en juillet dernier une source judiciaire à l'Agence France Presse.
Mise en examen pour escroquerie dans une autre affaire
Si Isabelle Adjani est aujourd'hui jugée pour fraude fiscale et blanchiment, elle est également visée par une autre procédure judiciaire. En octobre 2020, la comédienne de 68 ans est mise en examen pour escroquerie. Un ancien consultant, à qui elle devait 157 000 euros, l'accuse de lui avoir envoyé de fausses preuves de remboursement. La procédure judiciaire est toujours en cours pour cette affaire.