Cette huile d'olive très connue est la pire selon 60 Millions de Consommateurs - elle contient du plastique et du pétrole
On l'appelle "l'or vert". Appréciée en salade, en cuisson et même en pâtisserie, l'huile d'olive est l'une des meilleures alliées des cuisiniers. Populaire, mais très onéreuse, cette dernière peut être un véritable luxe dans certains foyers. Pour permettre aux consommateurs de ne pas dépenser tout leur argent dans des bouteilles d'huile de mauvaise qualité, le magazine 60 Millions de Consommateurs a analysé 22 marques présentes sur le marché français.
Composition, acidité, oxydation, conservation, contamination aux plastiques, arômes… De très nombreux aspects ont été évalués par un jury spécialisé. Et les résultats ont été très clairs. Une bouteille d'huile d'olive se détache, car elle a largement satisfait les experts. Composition propre, absence de contaminants, goût conservé au fil du temps, l'huile d'olive extra vierge de la marque Leos, possédée par le chanteur Patrick Bruel, est considérée comme la meilleure du marché. Cette dernière a ainsi obtenu la bonne note de 15,4/20. Son seul bémol ? Le prix. Un seul litre de ce précieux liquide fabriqué en France coûte en effet près de 60 euros.
À l'inverse, une autre marque a déçu les experts, et ce, pour de nombreuses raisons. L'huile d'olive Éco +, dont il est question ici, contient tout d'abord une quantité importante d'un plastifiant appelé Phtalate. Il fait partie de la famille des perturbateurs endocriniens. Ces molécules migrent le plus souvent des cuves, des bâches, tuyaux utilisés lors du stockage ou du transport, comme l'explique 60 Millions de Consommateurs. Pourtant, le magazine français insiste sur le fait que la règlementation européenne interdit l'utilisation de matériaux contenant des phtalates dans la chaîne de production. "Force est de constater que les fabricants semblent l'ignorer", ironisent les experts.
Malheureusement, l'huile d'olive de la marque premier prix de Leclerc est également "la plus souillée" par des MOSH (hydrocarbures saturés d'huiles minérales) et les MOAH (hydrocarbures aromatiques d'huile minérale), des composants dérivés du pétrole, "utilisés notamment comme lubrifiants pour moteur", souligne 60 Millions de Consommateurs. Cette dernière contient 10 mg de MOAH/kg "soit cinq fois plus que la limite estimée acceptable par l'Union européenne ! ", alertent une nouvelle fois les spécialistes. Malheureusement, les MOSH et les MOAH peuvent s'accumuler dans le foie et causer plusieurs sortes de cancers.
Côté dégustation, le bilan n'est pas plus positif puisque l'huile d'olive extra vierge Éco + aurait un goût de "moisi, d'humidité et de terre" une fois qu'elle vieillit. Au niveau des prix, le produit est l'un des moins chers du marché puisqu'il coûte 9,49 €/L. "Cette étude montre qu'une part des fabricants n'assure pas la qualité de ses huiles d'olive de bout en bout. Nous attendons de sérieux efforts sur cette filière", conclut le magazine.