C'est un des traitements les plus prescrits en France, il pourrait aussi réduire le risque d'Alzheimer
Chaque année en France, 225 000 nouvelles personnes sont diagnostiquées. Alzheimer est une des maladies les plus redoutées. Même si les causes et les facteurs de risques de cette maladie neurodégénérative ne sont pas encore parfaitement connus, certains ont été identifiés. Parmi eux : l'âge, la génétique, et des facteurs de risques cardiovasculaires comme l'hypertension artérielle, le tabagisme, l'obésité ou encore les troubles lipidiques.
Justement, des chercheurs coréens ont mis en évidence le lien entre le cholestérol et le risque de maladie d'Alzheimer. Leurs travaux ont été publiés le 1er mars 2025 dans le Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry. Les chercheurs ont analysé les données provenant de 11 hôpitaux sur plusieurs centaines de milliers d'adultes dont le taux de cholestérol a été testé. Leurs analyses ont conclu que ceux qui avaient un faible taux de "mauvais" cholestérol (LDL) avaient ensuite moins de risque de démence par rapport à ceux qui avaient un taux plus élevé.

Dans le détail, alors qu'un taux de cholestérol LDL est considéré comme normal en dessous de 1,6 g/L, les personnes qui avaient un taux inférieur à 0,7 g/L avaient une réduction de 28 % du risque de démence liée à Alzheimer par rapport aux personnes qui avaient des taux supérieurs à 1,3 g/L.
Les chercheurs se sont également rendu compte que la prise de statines, un traitement largement prescrit pour réduire les niveaux de cholestérol, avait "un effet protecteur supplémentaire pour les personnes ayant un faible taux" de mauvais cholestérol, "réduisant ainsi encore davantage leur risque de démence" de 13 % par rapport aux personnes qui n'en prenaient pas.
Selon les auteurs de l'étude, "la diminution des taux de LDL-C est directement associée à une réduction de l'incidence de la démence, ce qui confirme que la prise en charge du cholestérol est essentielle pour prévenir la démence. L'utilisation d'un traitement par statines" aurait ainsi "des bénéfices à la fois cardiovasculaires et cognitifs". Cette étude s'ajoute donc aux preuves de l'impact du cholestérol non pas seulement sur la santé cardiovasculaire mais aussi cérébrale. Pour minimiser les risques, on mise sur l'activité physique et une alimentation équilibrée. On évite aussi de fumer et de boire de l'alcool.