Jusqu'à 50 fois plus de microplastiques : ce type de bouteille est finalement pire que celles en plastique

Jusqu'à 50 fois plus de microplastiques : ce type de bouteille est finalement pire que celles en plastique Les bouteilles en plastique sont pointées du doigt pour la quantité de particules de microplastiques qu'elles contiennent. Mais un autre contenant serait finalement encore pire.

Vous pensiez éviter le microplastique en arrêtant de boire dans des bouteilles en plastique ? Mauvaise nouvelle. Des scientifiques de l'Anses (l'Agence nationale de sécurité alimentaire) ont découvert qu'un autre type de contenant de boissons était au final bien plus contaminé que les bouteilles en plastique. Cela ne concerne pas que l'eau, mais aussi les sodas, les bières ou encore le vin. 

Vous l'aurez sûrement compris : il s'agit des bouteilles en verre. Elles contiendraient "5 à 50" fois plus de particules de plastique par litre que les bouteilles en plastique ou les canettes, d'après les recherches de l'Anses publiées ce 19 juin 2025. "Nous nous attendions à un résultat inverse lorsque nous avons comparé la quantité de microplastiques dans différentes boissons vendues en France", a expliqué dans un communiqué Iseline Chaïb, qui a mené l'étude.

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Les "colas, limonades, thés glacés ou bières" semblent particulièrement contaminés, avec "une centaine de particules de plastique par litre" en moyenne. Pour l'eau, les bouteilles en verre contenaient en moyenne 4,5 particules par litre, contre 1,6 dans les bouteilles en plastique. 

Si cette découverte inquiétante peut sembler étonnante, les chercheurs ont déjà identifié l'origine de cette contamination au plastique dans les bouteilles en verre. Elle proviendrait des capsules métalliques de ces bouteilles, et plus spécifiquement de la peinture qui les recouvre. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont observé que "les microplastiques retrouvés dans les boissons sont majoritairement de la même couleur et de la même composition que la peinture des capsules", mais aussi que "la peinture de ces capsules comporte des mini-éraflures invisibles à l’œil nu". 

Pour confirmer leur hypothèse - et savoir s'il est possible de réduire cette contamination - les scientifiques ont "testé l'effet" de différentes "opérations de nettoyages". Le résultat était sans appel : "alors que 287 particules par litre sont retrouvées en moyenne dans l'eau des bouteilles fermées avec des capsules non nettoyées", le nombre de particules est réduit à 106 en soufflant sur les capsules "avant l'encapsulation", et même à 87 en soufflant et en rinçant les capsules.

Les scientifiques estiment donc que "les industriels peuvent facilement prendre des mesures" pour réduire cette contamination au plastique, dont les risques pour la santé sont encore méconnus. "Il n'est pas possible de dire si les quantités de microplastiques trouvées présentent ou non un risque pour la santé".