Cette herbe aurait un super pouvoir : elle stimule la mémoire, diminue l'anxiété et pourrait même aider contre la maladie d'Alzheimer
Elle n'est pas utile que dans les grillades de l'été... A l'heure du barbecue, il peut être bienvenu d'observer de plus près cette petite herbe bien connue. Ce n'est pas un secret, elle est associé depuis l'Antiquité à des pratiques médicinales. Mais il y a du nouveau ! Une étude s'est intéressée aux composés de cette herbe aromatique et les conclusions des tests sont prometteuses.
Si les chercheurs s'intéressent à ses pouvoirs, c'est parce qu'elle est associée de longue date à la mémoire et à la concentration. Il faut croire que ce n'était pas une idée reçue puisque des recherches ont montré que l'inhalation de l'odeur de cette herbe pouvait améliorer les performances lors de tâches de mémorisation. En stimulant la circulation sanguine dans le cerveau, elle apporterait plus d'oxygène et de nutriments, ce qui aiderait à avoir les idées claires ! Ses propriétés apaisantes réduiraient aussi le stress et amélioreraient le sommeil, deux facteurs importants pour une bonne mémoire.
Cette petite herbe qui booste notre concentration, c'est le romarin ! Il contient des molécules qui agissent sur le cerveau. L'une d'elles, le 1,8-cinéole, empêche la dégradation d'un messager chimique essentiel pour l'apprentissage et la mémoire. En le protégeant, le romarin aiderait à préserver les capacités de réflexion, surtout avec l'âge.
Riche en antioxydants, le romarin protège aussi les cellules du cerveau contre le stress oxydatif, une cause majeure de déclin cognitif. Il contient également des composés comme l'acide carnosique, qui intéressent beaucoup les chercheurs. Ces composés pourraient protéger les neurones contre les dommages liés à la maladie d'Alzheimer.

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont justement développé une version améliorée de l'acide carnosique appelée diAcCA. Lors de tests prometteurs sur des souris, cette molécule a amélioré la mémoire, renforcé les connexions entre neurones et réduit les protéines toxiques associées à Alzheimer. Le diAcCA n'agirait que sur les zones enflammées du cerveau, limitant les effets secondaires. Aucune toxicité n'a été observée chez les souris traitées et leur mémoire s'est nettement améliorée. Les scientifiques envisagent maintenant des essais sur l'homme. Le diAcCA pourrait ainsi potentiellement aider à traiter d'autres maladies inflammatoires comme le diabète de type 2, les troubles cardiovasculaires et la maladie de Parkinson.
Si ces études ouvrent un champ nouveau, elles confirment les dernières découvertes sur le romarin. Une étude réalisée à Acciaroli, un village italien qui compte beaucoup de centenaires, suggérait déjà que leur consommation élevée de romarin pourrait contribuer à leur longévité exceptionnelle. Le romarin réduirait notamment une hormone impliquée dans le vieillissement des vaisseaux sanguins. Cependant, d'autres facteurs comme un mode de vie actif et une alimentation saine pourraient aussi expliquer cette longévité. D'autres recherches sont donc nécessaires pour confirmer le rôle précis du romarin.