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![]() En avril 1643, le capitaine Abel Janszoon Tasman de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales croise par hasard une pirogue de pêcheurs. Ces derniers ont des coiffures impressionnantes, des pagaies sculptées, une embarcation ornée... Très impressionné par la finesse de leur art, Tasman fait croquer, par un dessinateur qui l'accompagne, les détails de leur rencontre. Deux siècles plus tard, les explorateurs font découvrir cet art à l'Occident. Parmi tous les arts primitifs, celui de Nouvelle-Irlande et surtout malagan présente la plus grande complexité technique. Les motifs sont d'une finesse telle qu'ils semblent se fondre les uns dans les autres : figures humaines et animales sy entremêlent jusquà constituer un bestiaire imaginaire. Pendant tout le XXe siècle, cet art a passionné les ethnographes mais aussi les artistes, notamment les expressionnistes allemands (Emil Nolde) et les surréalistes français (Eluard, Breton, Aragon...). Une fascination que le musée du Quai Branly à Paris nous invite aujourd'hui à partager. ![]() Consacrée aux expressions artistiques de la Nouvelle-Irlande, l'exposition du musée du quai Branly a choisi de montrer les créations des habitants de cette île dans leur diversité. Loin de réduire l'art de Nouvelle-Irlande à la création malagan, les commissaires ont mis en avant les 32 groupes linguistiques de lîle, la diversité des pratiques rituelles, et les différentes formes dexpression artistique liées aux cérémonies funéraires. Masques, coiffes, panneaux décoratifs, ornements de bouche Grâce à des objets très variés et d'une grande qualité plastique, lexposition présente un large panorama de l'art du Pacifique Sud. Un voyage passionnant au cur d'une culture méconnue. |