Cette île française très fréquentée pourrait être "rayée de la carte" en raison du changement climatique
VIDEO

Cette île française très fréquentée pourrait être "rayée de la carte" en raison du changement climatique

Cette île française est lourdement menacée par le réchauffement climatique en Europe.

Mégafeux de forêt, sécheresse des lacs, canicule dans les villes… les conséquences du changement climatique se sont accélérées ces dernières années en France, avec des événements de plus en plus plus fréquents et intenses. Selon un nouveau rapport alarmant de l'ONG Réseau Action Climat publié le 19 septembre 2024, la France est le pays européen qui risque le plus d'inondations côtières en raison de la montée des eaux et de l'érosion causées par le changement climatique. Des conséquences concrètes pourraient être notamment observables dans cette île de la métropole très populaire.

Avec ses 5 800 kilomètres de côte, la France métropolitaine risque gros. Dans un scénario catastrophe, des zones côtières situées dans les régions de bord de mer que sont la Normandie, la Bretagne, les Pays de la Loire, la Nouvelle-Aquitaine, la Corse et la Provence-Alpes-Côte d'Azur, risquent la submersion en raison de la hausse du niveau de la mer et l'érosion du littoral. Une île réputée pour sa nature sauvage intacte et ses plages de sable fin, celle que l'on surnomme l'"île lumineuse", risque d'être littéralement rayée de la carte : il s'agit de l'île d'Oléron, en Charente-Maritime. 

C'est un scénario bien sombre qui se dessine progressivement dans cette île particulièrement soumise à la submersion et à l'érosion la plus forte d'Europe : chaque année à Oléron, la mer grignote un peu plus le sable, sa côte sud atteint déjà un recul de 10 à 20 mètres par an depuis les années 1960. D'ici la fin du siècle, le niveau de la mer pourrait monter jusqu'à 75 centimètres et engloutir ses quartiers.

Le rapport de l'ONG dresse une estimation du nombre de personnes vivant dans ces zones à risque, à l'instar des habitants de l'île d'Oléron, de l'île-de-Ré, de Saint-Malo, de la baie du Mont-Saint-Michel et même des berges de Bordeaux et de Bayonne, passant de 900 000 personnes actuellement à 1,7 million d'ici la fin du siècle. En parallèle, le réchauffement moyen observé en France, qui est actuellement de +1,9°C, pourrait atteindre +4°C en 2100, le rapport soulignant que les températures pourraient atteindre les 50°C.

Mais il est encore possible de limiter les effets du changement climatique sur le paysage hexagonal, à condition de s'en occuper sérieusement... Selon Benjamin Crettenand, co-auteur du rapport, "le principal moyen de lutter contre l'impact, c'est de limiter nos émissions de gaz à effet de serre à l'échelle collective".