Des combats "pour 400 euros dans une cage" : comment le Français Benoît Saint Denis a commencé le MMA 

Des combats "pour 400 euros dans une cage" : comment le Français Benoît Saint Denis a commencé le MMA  Considéré comme l'une des futures stars du MMA, le Français Benoit Saint Denis a commencé au bas de l'échelle.

Amateurs de sports de combat, le nom de Benoît Saint-Denis est certainement devenu très familier pour vous. Et même si vous n'êtes pas spécialement fans, vous avez certainement eu écho de ses exploits ces dernières semaines à l'UFC, la ligue professionnelle américaine du MMA, les arts martiaux mixtes en pleine explosion depuis quelques années.

Le Français va disputer un match qui pourrait le faire entrer dans la légende le 9 mars prochain, face à l'Américain Justin Poirier, lors du co-main event de l'UFC 299. En cas de succès, le Français pourrait intégrer le top 3 de la catégorie lightweight de l'UFC, aujourd'hui dominée par Islam Makhachev et prétendre à un match de championnat du monde pour obtenir la ceinture.

Mais avant d'être une tête d'affiche, Benoît Saint Denis a dû travailler dur, très dur. Dès l'âge de 18 ans, le jeune homme était militaire, faisant le tour de la planète pour différentes missions. Benoît Saint Denis a ensuite rejoint les forces spéciales de l'armée de terre au 1er RPIMA (régiment parachutiste basé à Bayonne). Pendant cinq ans, il a appris de précieuses techniques de combat. Présent au Mali pour combattre les djihadistes, il a notamment pris part à des missions sensibles, comme "la garde du président Hollande au Mali réalisée par le groupe à la lutte contre le terrorisme sur la bande subsaharienne", comme il a pu expliquer sur RMC.

Mais Benoît Saint Denis a mis fin à cette carrière militaire en raison "de la passion pour les sports de combat via la lutte au sol". Quand il quitte l'armée en 2019, son objectif est clair : "devenir le premier champion français de l'UFC". Et pour y parvenir, il a fallu passer quelques obstacles pour tenter de se faire un nom dans un milieu impitoyable qui ne laisse pas de place au doute. 

Il y a 5 ans, Benoît Saint Denis a ainsi préféré "aller se battre pour 400 euros dans une cage en Suisse" plutôt que de repartir vers les forces spéciales. Un pari réussi car il s'est fait un nom en enchaînant les combats en Belgique en Roumanie, en Slovénie ou encore en Suède et au Bahreïn. Un enchaînement qui lui a permis d'être repéré par l'UFC et de négocier un chèque de plusieurs dizaines de milliers d'euros par combat. En plus de son salaire fixe, Benoît Saint Denis a également empoché quelques bonus à l'UFC, en particulier grâce à ses soumissions ou ses KO spectaculaires, qui lui ont valu des primes de plusieurs dizaines de milliers d'euros.

Benoît Saint Denis est, vous l'avez compris, une véritable machine de guerre. Sur ses quatre dernières soirées à l'UFC, le combattant reste sur deux victoires par soumission et deux victoires par TKO. "Il n'y a pas un seul mec en moins de 70 kg qui fait trois fois cinq minutes avec moi. Et je vais vous le prouver étape par étape", avait-il lancé à l'époque de l'UFC Paris et sa victoire face au Brésilien Thiago Moises.