Cette chanson de Johnny lui a mis des frissons de "maboule", le drôle de rituel de Cyprien Sarrazin

Cette chanson de Johnny lui a mis des frissons de "maboule", le drôle de rituel de Cyprien Sarrazin Le skieur Cyprien Sarrazin a un rituel bien particulier avant ses courses, avec du Johnny Hallyday dedans.

Cyprien Sarrazin est un skieur français qui a explosé aux yeux du grand public cette année, lorsqu'il a remporté la double descente de Kitzbühel, en Autriche, les 21 et 22 janvier dernier. Le dernier exploit de ce genre remontait à 1995 avec un certain Luc Alphand, c'est dire la taille de l'exploit du descendeur.

Pour parvenir à un tel niveau, le Français a changé des choses dans sa façon de concourir, lui qui est professionnel depuis 2016. Il a eu ce fameux "déclic" grâce à une femme, son soutien psychologique. "Je ne m'étais jamais autorisé à gagner, j'ai toujours eu le syndrome de l'imposteur et là elle me dit ça et trois jours après, bim, le déclic a eu lieu dans la tête." Depuis, tout se passe merveilleusement bien pour le Gapençais qui a donc enchainé les victoires et les podiums face notamment à la légende Marco Odermatt.

Mais pour avoir une telle constance, il faut également s'installer dans une routine d'avant course pour se sentir à l'aise et c'est ce que fait Cyprien Sarrazin. Dans une interview pour Libération, l'athlète s'est confié sur son enfance, sa vie actuelle et ces fameux rituels. L'un d'entre eux concerne la musique. Si vous voyez souvent les sportifs avec un casque avant le début de la compétition, c'est pour leur permettre de rester dans leur bulle. Rap ou électro sont désormais les principaux choix musicaux des sportifs. Mais Cyprien Sarrazin, lui, a choisi un tout autre style. De son côté c'est Johnny Halliday et la chanson Diego, qui lui ont mis "des frissons de maboule". Ecouter ce morceau écrit à l'origine par Michel Berger est désormais son rituel à chaque veille de course, histoire de se mettre en condition.

C'est peut être ce qu'il compte faire juste avant les finales de ski ce week-end des 22, 23 et 24 mars. Le Français est en course pour remporter le globe de la descente face à la légende suisse Marco Odermatt. Avec 42 points de retard, Cyprien Sarrazin doit absolument remporter la descente de Saalbach ce dimanche et espérer que Marco Odermatt ne se classe pas mieux que 4e. Il s'agirait d'une véritable consécration pour le skieur originaire de Gap dans les Alpes.

À 29 ans, Cyprien Sarrazin a souvent été touché par les blessures. C'était le cas en 2018 après une très grosse chute à l'entraînement, lui provoquant un traumatisme crânien assez important et l'obligeant à passer une très longue convalescence. Quelques mois après son retour, onze pour être exact, le Français se fracture le genou. S'il ressort particulièrement touché mentalement, il a également des séquelles physiques avec un tibia plus incliné que l'autre. 

Mais c'est pourtant après cette très mauvaise période que le Français a décidé de changer totalement de cap, abandonnant le Super-G pour passer aux épreuves de vitesse et de descente. Fatigué de "s'autodétruire" comme il l'a expliqué dans Libération, il a eu un déclic en choisissant les épreuves de vitesse. Ce choix lui a également permis d'en avoir un second, dans la tête. "J'ai pas changé. Je suis redevenu qui j'étais quand j'étais petit. Libre, à faire mes trucs instinctivement", s'est il confié.