À l'approche du début des JO de Paris 2024, la cérémonie d'ouverture telle qu'elle est présentée pourrait être chamboulée.
Le 26 juillet prochain, les yeux seront rivés sur la France avec la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Cette cérémonie se veut grandiose, avec un défilé sur la Seine, à ciel ouvert, une première dans l'histoire des JO. C'était d'ailleurs l'un des éléments essentiels du dossier de Paris 2024. Mais le comité d'organisation a-t-il vu trop grand ?
Pour l'heure, le plan ne change pas, la cérémonie se passera bien sur la Seine avec des milliers de spectateurs. Mais dans les faits, la question d'une cérémonie d'ouverture différente en raison de certaines menaces terroristes est bien sur la table et est assez décevante. Ce plan a d'ailleurs été présenté au président de la République, Emmanuel Macron, en tant qu'option B, comme l'expliquent Le Monde et l'AFP.
Dans le détail, la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques pourrait se réduire à une traversée de délégations d'athlètes sur le pont d'Iéna, entre la tour Eiffel et le Trocadéro. "L'idée c'est d'aller chercher les athlètes au village olympique à Saint-Denis et de les emmener par bus au pied de la tour Eiffel", tout cela sans public comme l'indique un haut fonctionnaire. Le chef de l'Etat avait de son côté avoué il y a quelques semaines que l'événement pourrait être "limité au Trocadéro", ou à l'enceinte du Stade de France "parce que c'est ce qui se fait classiquement". Une prise de parole réfutée quelques heures plus tard...

Pour l'heure, la transformation de la cérémonie d'ouverture des JO est totalement hypothétique, "c'est un scénario qui maintient un semblant de cérémonie, mais la probabilité que cela ait lieu est mince", explique une source sécuritaire à l'AFP. Sauf si une menace bien précise est détectée quelques jours avant...
En attendant, des répétitions techniques ont du mal à se mettre en place en raison du débit de la Seine et de sa pollution. Le comité doit aussi jauger la présence d'une centaine de bateaux sur trois rangées et 6 kilomètres sans encombre. L'aspect artistique est de son côté encore très secret, sous la houlette de Thomas Jolly, même si ce dernier a dévoilé quelques détails.
"On est allé puiser dans chacun des sites, des monuments, chaque pierre quasiment raconte quelque chose de notre histoire de France, de l'histoire de Paris, une histoire qui est reliée au monde. Comme le monde sera à Paris ce soir-là, qu'est-ce que l'on se dit à nous tous réunis ? Ce sont deux milliards de personnes, un quart de l'humanité, qui vont se dire des choses. Les auteurs ont conçu avec moi ce récit", a-til expliqué pour L'Equipe.