Cet objet secret que les All Blacks cachent dans leur vestiaire est aussi important que le Haka pour la victoire

Cet objet secret que les All Blacks cachent dans leur vestiaire est aussi important que le Haka pour la victoire Les traditions néo-zélandaises sont bien connues, à commencer par le Haka. Mais une autre coutume des All Blacks est beaucoup plus secrète.

Les All Blacks sont réputés pour leur jeu flamboyant, mais surtout leur force mentale et leur détermination, qu'ils puisent dans leur culture et leurs traditions. La culture maorie est désormais bien connue et les coutumes dont ont hérité les All Blacks, les joueurs de rugby de la Nouvelle-Zélande, sont admirées voire imitées. En premier lieu, chacun pense au Haka, cette danse guerrière réalisée au centre du terrain, face aux adversaires, avant chaque match. Mais une autre tradition, beaucoup moins connue, permet aux joueurs néo-zélandais de trouver les ressources mentales pour battre n'importe qui.

Etre sélectionné en équipe nationale est un privilège sans pareil en Nouvelle-Zélande. Et certains rites de passage sont obligatoires pour intégrer une institution à l'histoire aussi riche. D'abord, un Haka pour accueillir les nouveaux venus, puis une réunion pour que chacun se présente. Les jeunes sont toujours accueillis, conseillés et intégrés par les cadres et les joueurs expérimentés du vestiaire. Des habitudes qu'on retrouvera dans nombre d'autres équipes. Une particularité vient cependant changer la donne : un objet mystérieux et personnalisé est également donné à chaque nouveau All Black.

Ainsi, dans une interview pour la BBC, l'ancien joueur des All Blacks Richard Kahui explique : "Il y a certaines choses que seuls les All Blacks reçoivent - l'une d'entre elles est un livre noir qui contient toutes les informations dont vous avez entendu parler lors de la réunion. Mais il y a aussi toutes ces pages blanches. Vous devez tenir un journal de votre temps en tant qu'All Black". Ce livre, sorte de journal intime des Blacks, a été introduit pour la première fois après la Coupe du monde 2003, en particulier grâce à l'aide du préparateur mental Gilbert Enoka.

Les premières pages, reprenant en partie ce qui est dit pendant la réunion inaugurale, sont des information à propos de l'héritage des All Blacks, de la culture de la sélection et de ses succès sportifs. Ensuite, les pages blanches sont libres et chacun peut en faire l'usage qu'il désire : pour garder des souvenirs, écrire des états d'âme... Richard Kahui raconte : "Conrad Smith (un autre ancien joueur des All Blacks) m'a donné son livre après la réunion pour que j'y jette un coup d'œil. Il y avait la date et les équipes qu'il avait jouées, ce qu'il ressentait, ce que cela signifiait. C'était vraiment incroyable de regarder à l'intérieur de son livre et dans son esprit."

Kahui explique comment il a lui-même utilisé son livre : "J'ai commencé à écrire des notes sur chaque rencontre. Je pense que l'on se rend compte que jouer un seul 'test' est spécial, alors on veut être sûr d'en jouer 10 ou 20. [...] J'ai écrit des choses que je chérissais pendant les matches". Et il ajoute : "Vous n'étiez pas obligé d'y écrire, vous pouviez y faire des dessins et tout ce que vous vouliez". C'est peut-être aussi de ce petit livre noir que les All Blacks tirent leur force mentale.