Sa dernière consultation

© Jacques BENAROCH/SIPA (publiée le 07/10/2022)
Trop occupé par ailleurs, Michel Cymes n'exerce plus la médecine depuis quelque temps. Dans son livre autobiographique, le médecin revient avec émotion sur ce jour où il a finalement raccroché la blouse. "Ce matin-là, je n'ai pensé qu'à ça… Je me suis efforcé d'avoir la plus haute conscience possible de chacun des gestes que j'accomplissais, comme pour en éprouver l'esthétisme. Car s'il n'est rien de plus banal que d'enfiler une blouse de toubib, rien de plus naturel pour un ORL que d'utiliser un fibroscope, il est bouleversant de se dire qu'on fait tout cela pour la dernière fois de sa vie. L'ordonnance que je vous ai signée, c'est la dernière d'une carrière longue de quarante-cinq ans." Cymes n'a d'ailleurs pas souhaité organiser "de pot d'adieu parce que ce rituel m'indispose : ça oblige à prendre la parole, je me sais émotif, j'aurais été mal à l'aise, peut-être même aurais-je eu la voix cassée par mon trouble ; gênant, pour un ORL !"
Trop occupé par ailleurs, Michel Cymes n'exerce plus la médecine depuis quelque temps. Dans son livre autobiographique, le médecin revient avec émotion sur ce jour où il a finalement raccroché la blouse. "Ce matin-là, je n'ai pensé qu'à ça… Je me suis efforcé d'avoir la plus haute conscience possible de chacun des gestes que j'accomplissais, comme pour en éprouver l'esthétisme. Car s'il n'est rien de plus banal que d'enfiler une blouse de toubib, rien de plus naturel pour un ORL que d'utiliser un fibroscope, il est bouleversant de se dire qu'on fait tout cela pour la dernière fois de sa vie. L'ordonnance que je vous ai signée, c'est la dernière d'une carrière longue de quarante-cinq ans." Cymes n'a d'ailleurs pas souhaité organiser "de pot d'adieu parce que ce rituel m'indispose : ça oblige à prendre la parole, je me sais émotif, j'aurais été mal à l'aise, peut-être même aurais-je eu la voix cassée par mon trouble ; gênant, pour un ORL !"
© Jacques BENAROCH/SIPA (publiée le 07/10/2022)