"Humiliations" lors des castings et scènes de sexe imprévues... Audrey Fleurot (HPI) raconte ses déboires de jeune actrice

"Humiliations" lors des castings et scènes de sexe imprévues... Audrey Fleurot (HPI) raconte ses déboires de jeune actrice De retour dans la saison 4 de HPI cette semaine, sur TF1, Audrey Fleurot s'est récemment confiée sur la libération de la parole dans un monde du cinéma qui maltraite ses actrices...

Même les actrices reconnues en ont bavé au début de leur carrière. Et ce n'est pas Audrey Fleurot qui dira le contraire. L'actrice, qui fait les beaux jours de TF1 dans la série télévisée HPI, de retour cette semaine pour une 4e saison inédite, avait déjà confié dans les colonnes de Paris Match il y a quelques années qu'elle avait mal vécu la phase des auditions lorsqu'elle espérait obtenir un rôle à ses débuts. "Ce n'était pas mon truc. Je trouvais la chose très violente. On nous mettait dans les pires conditions possibles. Il fallait subir des humiliations comme si l'on devait être des sortes de guerrières. Et comme je m'énerve vite, que je suis fière, je claquais la porte", racontait la comédienne au sujet de ses premiers castings.

Audrey Fleurot a finalement été repérée par un autre biais : le théâtre. "J'ai commencé à tourner uniquement parce que des gens m'ont vue au théâtre et m'ont proposé des projets", indiquait-elle encore au magazine people. Dans un monde du cinéma plus violent qu'il n'y paraît, elle aura vécu personnellement la transformation des femmes en objets, assurant que ses cheveux roux ont, par exemple, "longtemps été un handicap" qui lui valait "des seconds – voire des troisièmes – rôles".

L'actrice n'en dira pas plus sur les "humiliations" subies lors des castings, mais en pleine vague #MeToo dans le cinéma, ses déclarations seront remarquées. Les récents propos qu'elle a tenus, fin avril cette fois, toujours dans Paris Match, le seront certainement tout autant. Audrey Fleurot y est revenue sur la condition des jeunes actrices sur les plateaux de tournage, avec une autre anecdote personnelle : une scène de sexe qu'elle s'est vue contrainte de tourner contre son gré, alors qu'elle était nouvelle dans le métier.

Audrey Fleurot dans Paris Match © Capture Paris Match

"J'ai la chance de ne pas avoir été victime d'agression au sein de mon métier, mais j'ai été confrontée, comme tout le monde, à des abus de pouvoirs ou à des remises en question de mon professionnalisme", a-t-elle indiqué au magazine. "Quand on est une jeune actrice, on ne sait pas trop ce qu'on est en droit, ou pas, de vous demander. Une fois, j'ai eu le sentiment de me faire voler quelque chose et je me suis juré que ça ne m'arriverait plus", a-t-elle ajouté.

Si elle n'a pas révélé le film et le réalisateur en question, l'actrice principale de HPI a décrit comment le piège s'est refermée sur elle à l'époque. "Un réalisateur ne m'avait pas expliqué la nature d'une séquence, et je me suis aperçue au dernier moment qu'il s'agissait d'une scène de sexe. Devant mes réticences, il m'a demandé : 'T'es comédienne ou t'es pas comédienne ?'. Les costumières, qui n'étaient pas au courant non plus, n'avaient rien prévu pour que je sois plus 'confortable' lors de la scène", a détaillé Audrey Fleurot. Et d'ajouter : "J'étais au pied du mur, sans personne pour me venir en aide. J'ai plié, mais j'avais bien les boules en rentrant chez moi".

Audrey Fleurot dit s'être expliquée le lendemain avec le metteur en scène sur ce "rapport de force" et se réjouit de la libération de la parole en cours dans le monde du cinéma, qui "permet aujourd'hui aux jeunes de décider où elles veulent fixer les limites".