A peine nommée, Léa Salamé parle déjà de se mettre "en retrait" du 20 Heures de France 2

A peine nommée, Léa Salamé parle déjà de se mettre "en retrait" du 20 Heures de France 2 La journaliste Léa Salamé a déjà évoqué un retrait du 20 Heures de France 2.

Le verdict est tombé depuis des semaines déjà : Léa Salamé a été nommée par la direction de France Télévisions pour succéder à Anne-Sophie Lapix à la présentation du journal de 20H de France 2 à la rentrée prochaine. Un choix audacieux de la part de la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte, qui fait confiance à cette journaliste chevronnée, à la tête de l'émission politique de France 2 pendant 5 ans et intervieweuse de tous les responsables politiques dans la matinale de France Inter depuis 2014.

Mais la nomination de Léa Salamé soulève aussi la question d'un potentiel conflit d'intérêts, du fait de sa relation avec Raphaël Glucksmann. Le couple, ensemble depuis 2015, a deux enfants. Eurodéputé et fondateur du mouvement Place Publique depuis 2019, Raphaël Glucksmann est même pressenti comme un possible candidat de la gauche à l'élection présidentielle de 2027.

Interrogée par La Tribune Dimanche sur ce risque de conflit d'intérêts pour sa première prise de parole après sa nomination, Léa Salamé a tenu à clarifier les choses. "Mon couple n'est un secret pour personne, mais on cloisonne énormément nos activités", explique-t-elle. "Chacun a ses opinions, sa vision, ses convictions. Il n'a évidemment jamais tenu mon stylo ! Ni moi le sien, d'ailleurs".

La journaliste assure que sa relation avec Raphaël Glucksmann ne l'a jamais empêchée d'exercer son métier avec rigueur et impartialité, ayant interviewé tous les responsables politiques sans jamais ressentir de gêne à ce sujet. Et elle liste certaines des figures politiques qui ont défilé face à elle : "D'Emmanuel Macron à Marine Le Pen en passant par Bruno Retailleau, Édouard Philippe ou Jean-Luc Mélenchon, je n'ai jamais senti dans leurs yeux qu'ils me prenaient pour 'la femme de...'", précise-t-elle.

Léa Salamé est pourtant bien consciente que la situation serait différente si Raphaël Glucksmann venait effectivement à se présenter à la présidentielle de 2027. "Il est évident que je me mettrais en retrait", affirme-t-elle d'ores et déjà à ce sujet, comme elle l'avait déjà fait en quittant provisoirement la matinale de France Inter lorsqu'il était candidat aux élections européennes.

Il ne s'agit pas d'un cas isolé. Par le passé, plusieurs journalistes comme Audrey Pulvar, Marie Drucker, Béatrice Schönberg ou Anne Sinclair ont dû mettre entre parenthèses leur carrière, au moins partiellement, à cause des activités politiques de leur conjoint (Arnaud Montebourg, François Baroin, Jean-Louis Borloo, DSK). Une situation que Léa Salamé veut à tout prix éviter.

"Faire appel à moi pour le 20 Heures est un choix très audacieux", reconnaît la journaliste, qui a en revanche obtenu de pouvoir continuer à animer en parallèle son talk-show hebdomadaire Quelle Époque !.